Avec une production estimée à 100 Mt, la Russie plonge les marchés dans le doute

Avec une production estimée à 100 Mt, la Russie plonge les marchés dans le doute

En Ukraine comme en Russie, les dévaluations des monnaies nationales renchérissent les coûts d'implantation des céréales mais aussi leur prix de vente en devises étrangères.
En Ukraine comme en Russie, les dévaluations des monnaies nationales renchérissent les coûts d'implantation des céréales mais aussi leur prix de vente en devises étrangères. (©Terre-net Média.)

Dans sa note de conjoncture mensuelle, FranceAgriMer dresse un point sur l’état des cultures de céréales à la sortie de l’hiver en Russie et en Europe et sur leurs incidences sur la production attendue dans les prochains mois.

Le ministre russe de l’Agriculture indiquait, début mars, que l’état des cultures s’était considérablement dégradé par rapport aux données relevées au mois de novembre 2014 : près de 3 millions d’hectares (Mha) étaient jugés en mauvais état (contre 2 Mha en novembre), dont respectivement 1,5 Mha et 1,2 Mha dans les régions exportatrices du sud et du centre. Toutefois, la révision à la hausse de la prévision de production, d’abord indiquée entre 85 et 100 Mt puis revue à 100 Mt, crée une certaine incompréhension pour le marché.

Alors que débutent les semis de printemps, l'escalade du coût des intrants provoquée par une forte dépréciation du rouble (- 47 % depuis janvier 2014), a conduit à une hausse de 40 % des coûts de production. Dans ce contexte, on peut craindre que les agriculteurs sèment moins de blé de printemps. Pour mémoire, les semis de blé de printemps représentent traditionnellement près de la moitié des surfaces en Russie mais seulement 1/3 des volumes de production. Au final, la superficie totale en blé pourrait se contracter de 3 % à 24,3 Mha.

Il reste toutefois à observer lequel des deux facteurs l’emportera dans le contexte monétaire qui prévaut à la fois en Russie et en Ukraine : une baisse sensible des surfaces, faute de crédit pour acheter les semences, ou un bon niveau de semis, motivé par la dépréciation monétaire qui fait bondir le revenu, exprimé en rouble ou en gryvnia, tiré de la vente des cultures.

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