Création de collectifs de soutien aux victimes

Les membres de ces collectifs et du Comité de soutien déjà existant et rassemblant une myriade d'organisations politiques, syndicales ou environnementales, espèrent ainsi « casser le silence » autour du cas des ces salariés. Leur objectif, ont-ils expliqué à la presse, est d'amener les différents protagonistes, au premier rang desquels la toute puissante coopérative Triskalia, dont Nutréa est une filiale, à assumer leurs responsabilités.

Deux de ces anciens salariés de l'usine de Plouisy (Côtes-d'Armor) avaient obtenu, en septembre 2014, la reconnaissance par le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Saint-Brieuc de la « faute inexcusable » de la société de nutrition animale. Malgré cette décision, le marathon judiciaire de Stéphane Rouxel et Laurent Guillou et des autres salariés intoxiqués - au moins au nombre de six - se poursuit pour évaluer les préjudices subis et leur indemnisation.

Début avril, la cour d'appel de Rennes a ordonné une nouvelle expertise et désigné un expert médical pour réévaluer le taux d'incapacité permanente partielle (Ipp) de deux d'entre eux, Claude Le Guyader et Pascal Brigant. Le 4 juin, le Tass de Saint-Brieuc doit à nouveau statuer, cette fois sur un recours déposé par la veuve d'un ex-salarié de Nutréa-Triskalia, lui aussi intoxiqué, pour faire reconnaître en accident du travail le suicide de son mari dans l'usine. Dans son jugement, le Tass avait souligné que Nutréa « devait avoir conscience du danger auquel ses salariés étaient exposés et (n'avait) pas pris les mesures nécessaires pour les en préserver ». Il évoquait les « symptômes graves » dont ils avaient été victimes en 2009 du fait de l'utilisation d'un produit neurotoxique interdit depuis 2007, le Dichlorvos, pour traiter des céréales destinées à la fabrication d'aliments pour bétail.

Evoquant « un combat exemplaire », le conseiller régional Eelv René Louail a indiqué que son parti, en liaison avec le groupe européen des Verts, allait demander « une commission d'enquête nationale et européenne » sur Triskalia. « Il est inconcevable que cette entreprise soit considérée comme une coopérative et fasse donc partie du réseau de l'économie sociale et solidaire, alors que ses dirigeants se comportent comme des voyous », a-t-il ajouté, souhaitant que « son statut de coopérative lui soit retiré ».

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