Xavier Beulin réclame un « engagement ferme » de la filière

« Que les opérateurs cessent de se renvoyer la balle, les industriels et les  distributeurs », a lancé mardi Xavier Beulin, interrogé par l'Afp, évoquant « la  détresse » des éleveurs qui bloquent dix-sept abattoirs à travers la France

« Aujourd'hui, entre 3 euros et 3,40 euros le kilo/carcasse, les prix d'achat ne couvrent même pas les coûts de revient », insiste le responsable qui s'est rendu mardi midi à l'abattoir de Vitry-le-François (Marne), au sud de Reims, bloqué par une cinquantaine d'exploitants. Xavier Beulin s'est dit « frappé par la grande détermination des éleveurs, au moins équivalente à leur détresse », alors que depuis dimanche soir, « 3.500 à 4.000 éleveurs, selon nos estimations, se relaient en permanence pour bloquer les abattoirs ». « Il n'y a pas d'agressivité, mais une grande dureté : tout le monde est conscient de l'importance de la réunion de demain », au ministère de l'Agriculture, pour une table ronde de toute la filière autour de Stéphane Le Foll. « Nous voulons sortir avec des engagements fermes ; que chaque opérateur, abatteur, transformateur, distributeur, s'engage à une revalorisation des prix, que les grandes enseignes acceptent aussi de rehausser leurs tarifs d'achat ».

Xavier Beulin a refusé d'avancer un prix souhaitable ou souhaité, par crainte de se voir accusé par les autorités de la concurrence « d'entente illicite sur les prix. Même si quand ils baissent, ça ne gêne personne », relève-t-il. « Il y a d'autres sujets à revoir, sur la transparence des cotations, l'adaptation de l'offre à la demande alors que plus de la moitié de viande de bœuf est consommée en steak haché ».

Mais mercredi, « Le Foll doit faire pression sur les opérateurs ». « Aujourd'hui beaucoup d'exploitations sont en négatif, on court le risque qu'elles disparaissent et qu'on se retrouve alors, dans ce pays, à ne plus pouvoir répondre à la demande », redoute-t-il. Faute de résultats rapides mercredi, prévient également le patron de la Fnsea, le mouvement risque de durer - « ce qu'on veut éviter », souligne-t-il, redoutant les « actions sporadiques non encadrées qui peuvent être dangereuses ». « En plus on est en période de travaux agricoles, les gars ont beaucoup à faire en juin. Ce n'est pas de gaité de cœur », qu'ils abandonnent leurs élevages pour bloquer les abattoirs, affirme-t-il.

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