La moisson, achevée au deux-tiers, pourrait au final s'élever à 38,9 millions de tonnes de blé (+ 3,9 % par rapport à 2014), selon le cabinet Agritel « avec un rendement moyen national de 75,47 quintaux/hectare », tandis que Offre et Demande Agricole (Oda) table sur 39,4 millions de tonnes, soit un niveau supérieur « au précédent record de 1998 ».
Pour Agritel, ce niveau s'explique « principalement par la hausse des surfaces cultivées (...) de près de 3 %, à 5,16 millions d'hectares, s'affichant ainsi à son plus haut niveau depuis 1936 ». Le rendement moyen se situerait « dans la moyenne quinquennale supérieure ».
Redoutée par les producteurs de blé début juillet, il semble que la canicule n'ait pas eu d'effets trop dévastateurs sur la céréale, dont la France compte parmi les cinq grands producteurs mondiaux. En début de semaine, Oda faisait état de rendements « élevés » dans les régions situées au nord du Bassin parisien.
La qualité, qui avait fait défaut l'an dernier sur une partie de la récolte endommagée par les pluies estivales, devrait être au rendez-vous cette année.
Le niveau de protéines, scruté par les grands pays importateurs d'Afrique du Nord, « est satisfaisant et permettra de répondre convenablement aux fortes exigences des débouchés traditionnels des blés français, tant sur le marché intérieur qu'à l'export », estime le directeur d'Agritel Michel Portier, cité dans le communiqué.
En revanche, « la production céréalière totale française pourrait connaître un important repli », car la récolte de maïs « s'annonce en très forte baisse en raison de la sécheresse », estime Agritel.
