Pour Jeunes Agriculteurs, si un producteur de lait interrompt son activité et par conséquent son contrat avec sa laiterie, c’est à l’organisation de producteurs de redistribuer le volume disponible, en priorité aux jeunes qui souhaitent s’installer.
« C’est la seule façon de continuer à installer des jeunes dans cette filière qui, à l’entrée, a déjà de forts coûts fixes d’installation » rappelle Florian Salmon, responsable du dossier lait chez Jeunes agriculteurs. « Un contrat laitier entre un producteur et une entreprise laitière ne doit pas faire l’objet d’une cession. Ce n’est pas un outil de production comme les bâtiments et le foncier par exemple ; mais un débouché qui lie un producteur à une entreprise » explique-t-il.
Selon le syndicat, « la cession de contrat de producteurs à producteurs va entraîner une marchandisation de ces contrats. L’achat de débouchés augmenterait considérablement le coût à l’installation pour les jeunes. »
Pour Jeunes agriculteurs, « les organisations de producteurs (OP) doivent être, pour les producteurs laitiers, de véritables intermédiaires entre eux et les entreprises laitières afin de négocier au mieux la valorisation de leur production. Il est donc nécessaire que les éleveurs s’engagent dans ces organisations afin de trouver des débouchés et de négocier au mieux leurs contrats. »