Dans un communiqué, Coop de France estime que le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a « tenu des propos inadmissibles sur les coopératives » lors de son discours au Sommet du Végétal, le congrès d'Orama, qui se tient à Reims les 27 et 28 janvier. « Le ministre les a clairement accusées de jouer contre l’intérêt des agriculteurs en les poussant à augmenter leur facture de produits phytosanitaires au détriment de leurs revenus et de la défense de l’environnement. »
« Cette déclaration est insultante pour les coopératives qui accompagnent au quotidien leurs adhérents dans la défense de leur revenu tout en s’engageant de manière volontariste dans des démarches en faveur de l’environnement. C’est parce qu’elles se préoccupent depuis plusieurs années de réduire l’impact environnemental de l’agriculture tout en défendant le revenu de leurs adhérents, qu’elles savent que les objectifs chiffrés poursuivis par la plan Ecophyto sont excessifs » poursuit Coop de France.
« Les coopératives s’impliquent dans le plan Ecophyto depuis l’origine, en participant activement aux réseaux de fermes Déphy, au déploiement du Certiphyto et du bulletin de santé du végétal. Elles délivrent désormais leurs conseils dans le cadre d’une certification obligatoire qu’elles avaient anticipée avec la Charte du Conseil Coopératif. »
Michel Prugue, président de Coop de France, a réagi aux propos de Stéphane Le Foll : « si nous avons un désaccord fondamental avec le ministre, ce n’est pas sur l’objectif d’une agriculture toujours plus respectueuse de l’environnement, ce n’est pas sur la nécessité de promouvoir une agriculture compétitive, c’est sur la méthode. Nous disons non au dispositif des CEPP, basé sur la suspicion et la défiance, mais oui à la nécessité de promouvoir les bonnes pratiques, nous l’avons prouvé et nous continuerons ».
Il a demandé un rendez-vous d’urgence à Stéphane Le Foll.