« La déprime s'installe sur le marché des céréales, avec une accentuation particulière de la baisse sur les cours européens, notamment sur Euronext, à la fois dans un contexte difficile à l'export, mais également sur des considérations techniques », analyse le cabinet Agritel dans une note. La baisse des prix pousse toutefois certains pays importateurs à revenir aux achats, comme l'Algérie, l'Egypte et le Maroc, qui ont lancé des appels d'offre sur le blé.
Mais l'attitude de l'Egypte, qui semble avoir durci les critères sanitaires de son cahier des charges, inquiète les opérateurs et contribue à la morosité ambiante. « Après le refus officiel du bateau de blé français, à cause de traces d'ergot, il va être intéressant de voir combien de traders (notamment français) prennent le risque de proposer du blé sans ergot », souligne Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. L'Egypte a refusé au dernier moment le chargement d'un cargo de blé français qui contenait des traces d'ergot, une maladie provoquée par un champignon.
En outre, « l'amélioration des conditions climatiques en Inde (retour des pluies), en Russie (bon couvert neigeux) et en Argentine (bonnes prévisions de précipitation) ont été des éléments de pression » sur les prix, car elle éloigne pour l'instant la perspective de dégâts sur les cultures, estime le cabinet Offre et Demande Agricole (ODA).
Sur Euronext vers 15 h (14 h GMT), la tonne de blé restait stable à 161 euros sur l'échéance de mars et 166,50 euros sur celle de mai. Près de 17.000 lots avaient été échangés.
Le maïs était stable sur l'échéance de mars à 153 euros et perdait 25 centimes sur celle de juin à 160,75 euros. Un millier de lots avaient changé de main.
