Xavier Espinasse, 47 ans, a « saisi » la jeune femme, « l'a prise à bras-le-corps, l'a traînée vers un étang » situé à une centaine de mètres du corps de ferme, a-t-il dit, parlant de « motivations extrêmement floues », mais écartant a priori des raisons liées à la crise agricole.
La jeune technicienne de 25 ans, spécialiste du contrôle laitier a la Chambre d'agriculture de l'Aveyron, était venue pour une « mission contractuelle » sur la ferme familiale des frères Espinasse, comme elle le faisait régulièrement. « La visite avait commencé tout à fait normalement », a déclaré le magistrat, « elle avait fini son travail au moment où elle a été agressée ». Il n'y a « pas eu d'altercation, pas de dispute, pas de contentieux », a-t-il ajouté, soulignant que l'éleveur n'avait pas « d'antécédents judiciaires » et jugeant prématuré de parler d'« antécédents psychiatriques ».
Une autopsie sera effectuée jeudi ainsi qu'une expertise psychiatrique, a-t-il précisé. Il n'y a pas eu « de témoin direct des faits », a-t-il ajouté, « l'enquête dira où était le frère », Bertrand Espinasse, le chef d'exploitation qui a alerté les pompiers avec un voisin.
« Les premières déclarations de l'intéressé ne vont pas dans le sens du malaise du monde agricole », a estimé le procureur, précisant que l'exploitation n'était « pas connue par la Chambre d'agriculture » pour des difficultés financières.