Dans un contexte d'offre abondante, de consommation atone et de difficultés à l'exportation, les prix à la production se sont repliés de 7 % par rapport à 2014 pour atteindre autour de 1,20 euro le kg en moyenne en décembre. Ces prix se situent nettement en-dessous du prix qui permettrait de compenser l'évolution du coût de l'aliment pour porcins, malgré le léger repli de ce dernier (- 4 %), selon Agreste
Après un recul important de la production porcine française entre 2010 et 2013, le redressement amorcé en 2014 s'est confirmé en 2015, alors que les marchés du porc subissent une forte baisse des prix, en France comme dans le reste de l'Union européenne, notamment en fin d'année.
Sur les 11 premiers mois de 2015, les abattages français enregistrent une légère progression par rapport à 2014 (+ 1,1 %), inférieure toutefois à la moyenne européenne qui est de près de 4 %. La France se classe ainsi parmi les pays producteurs européens aux croissances les plus faibles, au même titre que la Belgique (+ 0,8 %). Mais, « la forte progression de la production européenne en 2015 a accru la concurrence sur le marché intra-communautaire, malgré les gains sur les marchés des pays tiers », souligne Agreste. La France perd ainsi des parts de marché à l'exportation vers l'UE et la croissance de ses exportations de viande porcine vers les pays tiers (+ 3 %), notamment la Chine, ne suffit pas à empêcher un recul de 6 % de ses exportations en 2015, toutes destinations confondues.
De 2010 à 2015, les exportations françaises de viande porcine se sont repliées de 15 %.
Les importations françaises de viande porcine restent importantes, malgré une réduction de 3 %, et le solde commercial des échanges reste nettement négatif en volume comme en valeur. De leur côté, l'Allemagne et l'Espagne ont fortement développé leurs exportations vers les pays tiers.
Par ailleurs, les ménages français ont acheté un peu moins de viande fraîche et préparations de porc en 2015 (- 1,5 % en volume et - 1,6 % en valeur).