En 2014, Saint Louis Sucre annonçait la mise en place de la réception sans décolletage des betteraves et l'instauration d'un collet forfaitaire fixé à 7 % de la quantité livrée déterminée après lavage et triage. Par cette décision, le groupe souhaitait simplifier la réception pour mieux affronter l'après-quota de 2017.
Dans un communiqué daté du 2 mai, Saint Louis Sucre annonce la suppression du forfait collet dans l’achat de betteraves dès 2017. Cette disposition est intégrée à l’offre faite aux planteurs pour la contractualisation des betteraves après la fin des quotas. Cette suppression du forfait collet représente pour les planteurs un gain de 1,50 euro par tonne de betteraves.
Thierry Desesquelles, directeur betteravier de Saint Louis Sucre, explique : « la suppression de l'opération de décolletage a permis de gagner en productivité en réduisant les coûts. Cette organisation ne change pas en 2017. Par contre, le supplément de 7 %, qui était déduit commercialement au producteur, est supprimé. Cette décision est le fruit de négociations entre les principales filiales - allemande, polonaise, française et belge - du groupe Südzucker, dans le but d'harmoniser les conditions de réception de betteraves. De fait, la déduction forfaitaire pouvait varier selon les pays sous l'effet de conditions d'achat un peu différentes. »
Les producteurs sur un « pied d'égalité »
« A partir de 2017, toutes les filiales vont acheter la betterave entière et supprimer le forfait collet, ce qui permettra d'harmoniser les prix vendus. Un groupe comme Südzucker, qui représente près d'un quart de la production européenne, s’apprête à exporter davantage en dehors de l'Europe après la fin des quotas, et, pour cela, optimiser sa logistique. Cette optimisation aurait pu avantager ou désavantager les producteurs selon là où ils se trouvent ; cette disposition met les producteurs sur un pied d'égalité », ajoute Thierry Desesquelles.