« Le chapitre agricole est clairement le point de conflit », a affirmé M. Macri en conférence de presse, à l'issue d'une série de rencontres avec des responsables européens. « Je crois que nous devons trouver des façons d'avancer, car pour nous, ce sont des chapitres fondamentaux », a-t-il ajouté.
L'agriculture est une question sensible pour les deux parties, dans un contexte de chute de la demande chinoise et de surproduction de certains produits.
En avril, une vingtaine de pays, la France - première puissance agricole d'Europe - en tête, a réclamé à la Commission européenne une étude d'impact sur un éventuel accord commercial dans le secteur avant la poursuite des négociations avec le Mercosur. Ces pays ont alors prévenu qu'inclure certains « produits sensibles » pourrait avoir des répercussions sur les autres négociations commerciales de l'UE, en particulier celles en cours avec les Etats-Unis.
Les produits agricoles constituent 50 % des importations en provenance du Mercosur, secteur dans lequel l'UE souffre déjà d'un déficit commercial proche de 20 milliards d'euros, selon les calculs de la Commission.
« Le sujet va faire partie des discussions avec (la chancelière allemande Angela) Merkel, comme ce fut le cas avec (le président français François) Hollande », a souligné M. Macri.
M. Macri a été reçu samedi à Paris par le président français, première étape d'une tournée européenne du chef de l'Etat argentin. Il a poursuivi ses rencontres lundi à Bruxelles avec des responsables de la Commission européenne, dont Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l'UE, et Donald Tusk, le président du Conseil européen. Il rencontrera Angela Merkel mardi à Berlin.
L'Union européenne et le Mercosur ont relancé leurs contacts en 2010 après six années d'interruption de leurs négociations, et sont parvenus en mai à échanger des offres d'ouverture du marché.
« C'est le commencement du processus et nous espérons qu'il s'accélérera », a déclaré M. Macri.