Exposée pour la première fois à Innov-agri à Outarville (Loiret), l’effeuilleuse-arracheuse X-Beet de Franquet a également attiré l’attention des visiteurs de Betteravenir, à Moyvillers (Oise). Grâce à elle, le constructeur picard espère révolutionner les chantiers d’arrachage. Attelée à l’avant, l’effeuilleuse-arracheuse facilite le travail : inutile de passer en roues étroites pour passer entre les rangs ! Autre avantage : les roues larges permettent au tracteur de conserver son adhérence et limitent le tassement du sol.
Sur la route, les roues et le palpeur central sont repliés pour réduire la longueur de l’engin. La marque annonce un poids de 2,7 t. Donc, préférez un tracteur au relevage puissant. Pour travailler, le chauffeur déplie les roues et l’engin devient semi-porté. La hauteur de l’effeuilleuse se règle par le biais d’un distributeur hydraulique et le terrage est géré via le relevage du tracteur. Pour garder l’indépendance des deux réglages, il suffit de connecter le troisième point à la position flottante.
Un meilleur effet venturi et une aspiration des feuilles plus efficace
La caisse de l’effeuilleuse a été redessinée. Objectif : augmenter l’effet venturi et donc l’aspiration des feuilles vers la vis de vidange. Une matière résistante, le mangano, améliore la qualité de coupe et la longévité des couteaux. La vis de 350 mm de diamètre évacue les feuilles sur le côté de l’outil et les met en andain ou les éparpille. Le passage d’une action à l’autre se fait en installant soit le déflecteur, soit l’éparpilleur. Un broyeur intégral peut même remplacer l’effeuilleuse (en option). Les 1 500 tr/min du régime de rotation des couteaux hachent finement les feuilles.
Quant aux scalpeurs, ils sont fixés sur un parallélogramme pour limiter les pertes et accroître le débit de chantier. Le chauffeur règle la pression au sol, ainsi que la hauteur du collet et du patin de protection de la lame. Les socs réalisent en une minute 280 mouvements alternatifs d’avant en arrière. Les betteraves roulent entre les socs de droite et gauche, ce qui évite à la terre de monter sur les tables. Chaque étançon a un débattement latéral de 80 mm. Il s’adapte ainsi au diamètre des betteraves, même en cas de semis irrégulier. L’éjecteur à pales en caoutchouc accompagne la récolte sur la table à rouleau pour augmenter le débit de chantier.
Durant l’andainage, l’un des objectifs est d’évacuer un maximum de terre. Pour cela, quatre rouleaux, assistés par quatre rouleaux transversaux, nettoient le flux de betteraves. Tous tournent dans le même sens pour limiter la casse en cas de corps étrangers. Les spires ont une durée de vie supérieure à la normale car elles sont renforcées par des soudures au carbure.
Un distributeur hydraulique pilote la direction du tracteur
Franquet et Garford ont développé un système de guidage spécifique pour cette machine. L’autoguidage est compatible avec tous les tracteurs, pré-équipés ou pas. À l’avant, un palpeur suit deux rangées de betteraves et transmet les informations au boîtier placé en cabine. C’est lui qui traite et transfère les données aux deux électrovannes branchées sur l’hydraulique du tracteur. L’installation gère le flux d’huile et l’oriente vers la direction du tracteur. Si le chauffeur touche le volant, le système se désactive immédiatement. Dans les parcelles en dévers, le chauffeur peut durcir le guidage grâce au potentiomètre situé sur le boîtier.
La seconde étape consiste à ramasser et nettoyer la récolte pour l’évacuer du champ. Avec X-Load, le producteur peut le faire en même temps ou après un temps de séchage. Le pick-up de ramassage dispose d’une turbine cerclée de 1,9 m de diamètre et de 72 barreaux. Pour éviter qu’elle ne s’encrasse en conditions difficiles, deux roues pneumatiques débourrent l’ensemble. Et si l’on veut modifier la profondeur de terrage du pick-up, il suffit de changer la position des patins. Afin de manœuvrer plus facilement en bout de champ, un joystick multifonction pilote (en option) la montée-descente du pick-up en la synchronisant avec la position de l’éparpilleur de feuilles.
Moins de 45 secondes pour vidanger les 6 m3 de la trémie
Quatre turbines entraînées grâce à la prise de force du tracteur nettoient les betteraves. Le diamètre de la première mesure 1,9 m et est composé de 72 barreaux. Sur les deux suivantes, le diamètre passe à 1,5 m et le nombre de barreaux à 54. La dernière est encore plus petite : 1,4 m de diamètre et 54 barreaux. Pour modifier la vitesse des turbines, il suffit de changer la position du cardan (sur les 2e , 3e et 4e). Des vérins installés sur les roues de la machine soulèvent l’arrière pour rendre le parcours de nettoyage plus ou moins agressif.
Une fois propres, les betteraves transitent jusqu’à la trémie via un élévateur à panier puis un tapis de 650 mm de large. Pour travailler en conditions difficiles, le constructeur remplace (en option) l’élévateur par un double tapis, synchrone ou asynchrone. Capacité de la trémie : 6 m3 . De quoi parcourir environ 160 m dans des betteraves dont le rendement avoisine 100 t/ha. Et pour la vidange ? Elle s’effectue en moins de 45 secondes selon le fabricant grâce au tapis de 1 000 mm de large à vitesse variable.
Id de la galerie incorrectement formaté :