Après avoir arraché des plants de colza, « environ soixante-dix » membres du collectif des « faucheurs volontaires » ont investi les locaux du groupe à Longvic (Côte-d'Or), où ils ont déversé des sacs de soja, selon l'un d'eux, Annick Bossu. « Il n'y a plus d'OGM transgéniques cultivés en France depuis le moratoire mais il y a toujours des importations de plants transgéniques et sont désormais cultivés des OGM obtenus par mutagenèse », a dit Annick Bossu, précisant que ces derniers étaient « reconnus comme OGM par la directive européenne 2001-18, mais exclus de son champ d'application ». Selon Annick Bossu, « les OGM par mutagenèse sont aussi dangereux que les OGM transgéniques, la plante devient une éponge à herbicides ».
Le directeur scientifique recherche et développement de Dijon Céréales, Frédéric Imbert, a déploré « le refus de dialoguer » des manifestants, qui étaient « une cinquantaine » selon lui et se trouvaient toujours sur le site de l'entreprise en fin de matinée. « Dijon Céréales respecte la règlementation, on ne vend pas d'OGM et les plants en question ne sont pas classés OGM », a-t-il dit à l'AFP. « Les coopératives ne vivent pas de la vente de produits phytosanitaires, notre objectif est au contraire de développer des techniques alternatives afin d'utiliser moins de produits chimiques », a-t-il poursuivi.