M. Lannes, qui a été réélu à Tours à la tête du deuxième syndicat français d'agriculteurs, a également réservé des flèches à Xavier Beulin, président du syndicat concurrent FNSEA, accusé de « conflit d'intérêt entretenu par une cogestion outrancière ».
La convention MAAF-Pôle emploi-Vivea pour l'aide à la reconversion signée le 18 novembre « est en réalité une politique de démantèlement de l'agriculture et de concentration des outils de production », a dénoncé le président de la Coordination rurale.
« Il est particulièrement scandaleux que les candidats à cette aide à la reconversion (...) aient à renoncer définitivement à l'agriculture », s'est-il indigné. C'est une «condition totalement inacceptable», a estimé M. Lannes en soulignant que «l'année noire» 2016 -marquée par les intempéries, la crise de la grippe aviaire et la chute des cours- «risque d'être fatale pour nombre» d'exploitations agricoles.
Dénonçant un « ministre qui nous enfume » et une « PAC moribonde», le président de la Coordination rurale a de nouveau appelé à « instituer une exception agriculturelle (à l'image de l'image de l'exception culturelle) en soustrayant l'agriculture, dont le rôle nourricier est vital, aux règles destructrices de l'Organisation mondiale du commerce, et plus généralement des accords de libre-échange ». M. Lannes a ainsi demandé « de protéger le marché agricole européen par des barrières douanières adaptées pour stabiliser les prix agricoles sur la base de leur réelle valeur économique, et non des cours mondiaux ». « Il faut être capable de renverser la table », a-t-il lancé.