Les vente de semences certifiées de blé chutent suite à la crise agricole

« Il y a eu une diminution de l'utilisation des semences certifiées », a déclaré Pierre Pagesse, lors d'un point presse dans les locaux parisiens du Gnis. Environ 45 % des semences plantées cette année ont été achetées à des semenciers, contre 48 % l'an dernier et 55 % il y a deux ans. Les surfaces de production de semences par les coopératives vont baisser cette année. Ainsi, pour le maïs, M. Pagesse évalue cette baisse à 7% en France (2,5% en Europe).

Malgré tout, la France demeure le premier producteur européen et premier exportateur mondial de semences: elle a ainsi dégagé 3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2015/2016, pour 904 millions d'euros de solde positif de la balance commerciale.

Pour assoir cette position, M. Pagesse a plaidé une fois de plus, jeudi, pour un «accès aux biotechnologies », et notamment aux NBT (new breeding techniques), désignées par leurs détracteurs comme les «nouveaux OGM ». Le sort des NBT est en discussion à la Commission européenne et son avis très attendu sur le sujet a été maintes fois repoussé. « La commission a demandé un éclairage du débat et demandé à son comité d'experts (le «SAM » ou «Scientific advice mechanism » ) de produire une note explicative aux NBT. La commission, sur la base de cette note, va produire un débat éclairé au 1er semestre 2017 », a indiqué jeudi une porte-parole du Gnis.

« Le principal levier d'innovation » pour l'agriculture, «c'est la semence », a fait valoir M. Pagesse, rappelant que la filière investissait environ 13% de son chiffre d'affaires dans la recherche, un ratio comparable au secteur pharmaceutique. Evoquant les «variations climatiques » à venir, il a estimé que les «nouvelles techniques vont être indispensables pour une adaptation relativement rapide dans tous les secteurs ».

« On nous dit que l'innovation est le moteur du progrès. Comment pourrait-on croire que ça ne s'applique pas aussi au monde agricole ? », a insisté Pierre Pagesse. « Si on n'est pas capable d'éclairer nos concitoyens à partir d'informations réalistes et fondées, on remet en cause les fondements de nos démocraties », a-t-il conclu, un tantinet lyrique.

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