La betterave fourragère est appréciée des éleveurs pour son apport énergétique qui peut s’élever jusqu’à 1,15 UFL. Le pâturage de cette culture permet d’apporter une ration riche à une période où le fourrage manque.
RAGT Semences commercialise une variété de betterave fourragère pour le pâturage : Brigadier. Avec une proportion de racine émergente du sol à 60 %, un taux de MS faible et une bonne richesse en sucre, elle est appétante et consommable pour tous les types de troupeau. Les animaux consomment racines et feuilles. Etant riche en sucre et pauvre en matière sèche, son apport est à limiter quotidiennement à un maximum de 3 kg de MS par vache. Habituellement, le pâturage est pratiqué au fil en laissant consommer le troupeau deux heures par jour maximum. Pour un semis d’avril, la consommation peut débuter dès le mois d’août. Elle est vendue en dose de 50 000 graines, il est conseillé de semer une à deux doses par hectare.
Au Gaec de Lermeleu, à Hillion dans les Côtes-d’Armor où le pâturage des betteraves est pratiqué depuis plus de 15 ans, le résultat sur la qualité du lait est immédiat : « Dès qu’elles s’attaquent aux betteraves, le taux protéique de notre lait gagne un à deux points, c’est systématique » confie Jean-Marc l’un des associés. Le pâturage de la betterave a également fait ses preuves en élevage allaitant, où les éleveurs témoignent des bénéfices apportés sur la qualité de la viande et la santé des troupeaux.
La méthode est simple à condition d’utiliser des variétés faciles à déraciner par le troupeau. Le Gaec de Lermeleu en a fait la mauvaise expérience : « Une année notre troupeau a été incapable de déraciner les betteraves trop enterrées. Depuis, nous prenons soin d’opter pour une variété adaptée aux pâturages qui est faiblement enterrée et pauvre en matière sèche ».