UN ENSEMBLE D'AGENTS PATHOGENES
La FUSARIOSE sur épis est la maladie la plus répandue. Les dégâts observés sont à la fois quantitatifs et qualitatifs.
De nombreuses espèces du genre Fusarium affectent les céréales. Ces champignons forment un complexe de maladies qui infectent les grains, les semis et les plantes adultes. L’agent pathogène véhiculé par les semences, Microdochium nivale (anciennement Fusarium nivale) est également classé dans ce groupe de champignons.
L’infection engendre souvent le blanchiment d’une partie ou de l’ensemble de l’épi aux premiers stades de floraison. Cette phase peut provoquer une perte de rendement (jusqu’à 30 qtx/ha en cas de très fortes attaques) mais la problématique principale reste la production de mycotoxines dans les grains.
En effet, les mycotoxines s’avèrent toxiques pour l’homme et l’animal. La législation européenne en a limité la concentration. Des contrôles systématiques sont effectués.
LES FACTEURS FAVORISANTS
- Les précédents à pailles, le maïs et le sorgho et l’absence de rotation.
- L’absence de travail du sol : les Techniques Culturales Simplifiées (non labour).
- La variété : l’utilisation des variétés sensibles.
- Le climat : les conditions humides à la floraison.
- La protection de la culture :
- absence de traitement
- mauvais choix ou mauvais positionnement du fongicide.
- mauvaise qualité de pulvérisation.
DIFFÉRENTS TYPES DE LUTTE ET SOLUTIONS FONGICIDES
Pratiques Agronomiques :
- Rotation des cultures.
- Broyage et enfouissement des résidus.
- Eviter les préparations de sols superfi-cielles.
- Eviter les trop fortes densités.
- Eviter les arrosages en période de floraison.
- Etaler les semis et semer différentes variétés (les plus tolérantes)...
Malgré tout, les pratiques agronomiques précitées peuvent atteindre leurs limites. Le dernier recours est la lutte chimique.
Parmi les solutions fongicides, la famille des Triazoles est la plus efficace.
Elle doit être idéalement positionnée à la floraison à pleine dose (l’efficacité des meilleures spécialités atteignant 70 % au maximum).
La difficulté rencontrée par les agriculteurs est bien de mettre en contact le fongicide et le champignon, ce dernier se trouvant au cœur de l’épi au niveau du rachis et entre les glumes.
LES FACTEURS LIMITANTS
La localisation de l’infection à l’intérieur des épillets (au niveau du rachis).
Le stade optimum (début floraison : sortie des étamines) de traitement est limité à moins de 5 jours.
La cible (l’épi) :
- le port érigé,
- présence ou non de barbes,
- la faible mouillabilité,
- l’absence de systémie,
- hétérogénéité dans la parcelle.
La qualité de pulvérisation :
- taille des gouttelettes,
- le nombre d’impacts/cm²,
- la capacité d’étalement des goutte-lettes,
- la capacité de la cible à retenir les gouttelettes,
- le choix de la buse
Les conditions climatiques :
- températures, hygrométrie, rosée, vent,...
LES PISTES D'AMELIORATION
En résumé, la difficulté rencontrée par les agriculteurs est d’appliquer localement et globalement le fongicide sur le site d’attaque du champignon.
Pour améliorer la couverture de l’épi et la qualité de répartition du fongicide, nous avons travaillé plusieurs pistes :
- choix de la buse,
- volume de bouillie,
- inclinaison de la rampe
- emploi d’adjuvants.
De ces nombreux travaux, il ressort que :
- L’hygrométrie est primordiale.
- Le nombre d’impact minimum à obtenir est de 50 / cm².
- La taille idéale des gouttelettes est comprise entre 200 et 400 µm.
- Le positionnement sur l’épi de la bouillie ne peut être obtenu que par une bonne rétention (fonctionnalité apportée par certains adjuvants).
FONCTIONNALITES RECHERCHEES ET SOLUTION
Effet RETENTION pour :
- améliorer la fixation de la gouttelette sur l’épi au moment de l’impact.
SUPER MOUILLABILITE pour :
- obtenir le maximum de couverture de la bouillie et permettre au produit de diffuser et de rester à l’intérieur des glumes.
Les seuls adjuvants du marché réunissant ces 2 fonctionnalités sont STICMAN et SILWET L-77.
RESULTATS D'ESSAIS
Nombre d'épillets fusariés/50 épis
Source : Staphyt - département 37
Fongicides épiaison : Réf. H et Réf. C
Adjuvant : STICMAN
% efficacité sur la baisse de DON - T3
Synthèse pluriannuelle : 47 essais
Conclusion
La lutte contre la fusariose fait appel à un ensemble de techniques qui s’inscrivent dans une lutte globale.
En plus des moyens agronomiques, l’agriculteur dispose de moyens chimiques. Force est de constater que ces derniers sont efficaces à hauteur de 70 % maximum. C’est sur cette variable que l’adjuvant peut jouer pleinement son rôle.
Au travers des connaissances actuelles, il a été prouvé qu’introduire dans les programmes de protection l’adjuvant super mouillant STICMAN permet de gagner en efficacité et en sécurité, tout en augmentant le rendement.
La qualité sanitaire (DON) du blé sera significativement améliorée pour une meilleure valorisation de la collecte.