Un rond-point a été bloqué pendant plusieurs heures à Aire-sur-Adour, et un autre à Tartas par une vingtaine de tracteurs, engendrant plusieurs kilomètres de bouchons sur une route quatre voies, axe principal du département reliant la préfecture Mont-de-Marsan à la sous-préfecture Dax, a constaté l'AFP.
Après plusieurs actions de barrages filtrants depuis huit jours, les éleveurs de palmipèdes et volailles avaient décidé de hausser le ton, et annoncé un « Vendredi noir » sur la circulation, à la suite d'une réunion infructueuse jeudi de l'interprofession du foie gras avec le ministre de l'agriculture.
Les éleveurs qui « en appellent à Emmanuel Macron », réclament des mesures d'accompagnement qui portent sur la totalité de la crise aviaire, soit une période « bien plus longue que la crise virale aigüe ». La pénurie de canetons, à la suite de l'abattage préventif de cheptels reproducteurs de la zone décidée par les autorités sanitaires, a eu pour conséquence le redémarrage complexe et retardé des élevages, au-delà du 29 mai, date du fin du vide sanitaire de six semaines. Or cette période n'est pas comprise dans les indemnisations. « Certains éleveurs n'ont pas pu reprendre encore la production par manque de canetons notamment, et on ne les indemnise que jusqu'à fin mai ! Les gars ne peuvent pas survivre, il y a beaucoup de détresse », a déclaré à l'AFP Michel Demon, directeur de la FDSEA-Landes. Il a affirmé que la base devrait décider de durcir le mouvement la semaine prochaine si rien n'est fait.
