L'ADBFM (Association pour le développement de la betterave fourragère monogerme) publie comme chaque année ses résultats d'essais sur l'évaluation des variétés de betteraves fourragères. Elle témoigne d'ailleurs que la culture « a le vent en poupe » puisque les surfaces ont augmenté de plus de 20 % en cinq ans.
L'association rappelle que la betterave fourragère est une espèce rustique qui s'adapte aux conditions climatiques difficiles. Les rendements en témoignent avec plus de 19,6 tonnes de MS/ha en moyenne sur les essais réalisés. Cela correspond à une production énergétique de 22 000 UF/ha (pour une valeur de 1,15 UF/kg de MS). Grâce à une sélection génétique continue, notamment sur la teneur en matière sèche, les variétés sont désormais classées en trois catégories définies par l'ADBFM :
« - Moyennement riche en MS : ce sont des betteraves polyvalentes pouvant être pâturées, distribuées entières ou en morceaux aux animaux ;
- Riche en MS : ces betteraves sont plus productives (MS/ha) et se conservent mieux. Il est préférable de ne pas les donner entières aux animaux ;
- Très riche en MS : ces nouvelles variétés sont les plus productives en termes de MS/ha. Leur teneur élevée en sucres solubles, dont le saccharose, limite leur utilisation à des rations bien adaptées. »
Le second axe d'amélioration travaillé par la sélection concerne la tolérance aux maladies (rhizoctone brun et rhizomanie). Il s'avère que les variétés tolérantes à ces maladies sont plus performantes en conditions de pression parasitaire (le rendement varie de + 19 % en pression modérée jusqu'à être deux fois supérieur aux variétés sensibles en pression forte).