Après sa victoire jeudi 17 août contre l'Irlande, l'équipe de France de rugby féminin vient de se qualifier pour les demi-finales de la coupe du monde. Parmi les joueuses, nombreuses sont celles qui ne vivent pas de ce sport et doivent travailler en parallèle. C'est le cas d'Audrey Forlani qui occupe le poste de deuxième ligne. Âgée de 25 ans, elle joue dans le club de Blagnac-Saint Orens et est également salariée d'une coopérative agricole de Beaumont, dans le Tarn-et-Garonne, à une heure de route de son club. « Je fais ma journée de travail, après je pars à l'entraînement, trois fois par semaine, à 20h, mardi, mercredi, vendredi. Je reviens chez moi, il est bien 23h. Après, rebelote : je me lève le matin à 7h et je m'en vais travailler », a-t-elle confiée à l’AFP.
En 2016, dans une interview au Progrès, elle expliquait : « Je reconditionne en sacs de 25 kg des palettes de semences d’1,2 tonne : entre mon travail et mes trois entraînements hebdo avec le BSORF, plus les séances de musculation et les trajets jusqu’à Blagnac, mes semaines sont bien remplies » s’amuse-t-elle, en rappelant que les filles « sont amateurs à 300 % ».
Pour concilier sport et travail, elle bénéficie d’une convention en tant que sportive de haut niveau. Ce dispositif compense le manque à gagner de son employeur lorsqu’elle doit s’absenter pour les stages et autres rassemblements de la sélection.
