Il est fils d’éleveurs de chevaux et a pris la décision de s’engager en faveur de l’agriculture et contre le suicide agricole. Guillaume Canet, acteur, réalisateur et producteur français plusieurs fois récompensé a « grandi à la campagne au contact d’agriculteurs ».
En France, un agriculteur se suicide tous les deux jours. Pour Guillaume Canet, « il faut arrêter cette hémorragie ». Pour lui, ne rien faire, « c’est de la non-assistance à personne en danger » et trop de « gens baissent les yeux » face à ce « sujet brûlant » explique-t-il dans une vidéo de nos confrères de Brut.
Il l’avoue, il « n’était pas vraiment au fait de la réalité ». Alors qu'il tournait Au nom de la terre* d'Édouard Bergeon, un film dont le thème central est l'agriculture intensive, il a découvert « une triste réalité » et a voulu agir ! Après s’être « renseigné », il a « pris contact avec "Solidarité paysans" ». Une association qui va à la rencontre des « agriculteurs en détresse » afin de leur apporter « une aide, juridique, administrative et psychologique ».
Il appelle l’entourage « des agriculteurs taiseux » à se mobiliser en entrant en contact avec l’association. Il rappelle aussi aux agriculteurs « qu’il ne faut pas avoir honte de dire qu’ils ne s’en sortent plus ».
Pour lui, il faut d’abord agir « au niveau de l’humain » pour aider tous ceux qui en ont besoin « à sortir la tête de l’eau ».
Cet engagement prend le contre-pied de l’appel maladroit à un "lundi vert", lancé au mois de janvier dernier par près de 500 personnalités dont Juliette Binoche, Yann Arthus-Bertrand et Isabelle Adjani. Le monde agricole et particulièrement celui de l’élevage avait dénoncé cette initiative et la filière viande avait même appelé à un samedi rouge.