14 % des 500.000 exploitants agricoles ont embauché un salarié
au printemps dernier. (©Baromètre Ifop/Fnsea)Les résultats croisés des deux derniers baromètres Terre-net Bva et Fnsea/Ifop sont à la fois inquiétants, encourageants et surtout à analyser avec précaution.
Si 86 % des exploitants agricoles sont toujours aussi pessimistes sur « le climat général des affaires en France », selon le baromètre de conjoncture agricole de l’Ifop, ils sont moins nombreux à l’être sur leur propre activité (58 % en juin 2013 contre 61 % en mars). C’est en revanche l’avenir de leur situation qui préoccupe davantage les agriculteurs. Selon le baromètre agricole Terre-net Bva (2), 67 % des sondés sont pessimistes « concernant l’avenir de leur exploitation ». Seuls 19 % sont optimistes.
Et pourtant, 14 % des exploitants agricoles, soit quasiment autant que par le passé, ont embauché au moins un salarié en Cdd (11 %) ou en Cdi (3 %) au printemps dernier. Et ce sont des emplois pérennes qu’ils proposent à leurs collaborateurs, car seulement 1 % des exploitants ont supprimé un poste en contrat à durée indéterminée au cours des trois derniers mois.
En fait, même si les agriculteurs doutent plus qu’à l’accoutumée de leur avenir en cette période d’incertitudes (réforme de la Pac et extrême volatilité des prix par exemple), c’est d’abord leur charge de travail qui les conduit à recruter des salariés.
Ce phénomène est observé évidemment en viticulture, en arboriculture et en horticulture et maraîchage, selon l’Ifop. A contrario, les embauches sont beaucoup plus faibles dans les autres filières céréalières et élevage, où le besoin de main d’œuvre salariée n’a jamais été important. Mais aussi où le pessimisme sur la situation actuelle et à venir est le plus perceptible.
