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Le second volet de 10 millions d'euros concerne des mesures structurelles, destinées notamment aux agriculteurs les plus en difficulté afin de les aider, soit à restructurer leurs entreprises, soit à cesser leur activité.
Outre l'aide de 25 millions d'euros, ce plan aborde également trois points sensibles : les relations commerciales entre producteurs et distributeurs, la gouvernance de la filière ainsi qu'une nouvelle régulation européenne des marchés de fruits et légumes.
Les tomates, concombres et salades victimes de la bactérie E. coli
Le ministre a détaillé ce plan lors d'une réunion mercredi dans la matinée avec les représentants des producteurs. Depuis le printemps, les producteurs sont en grande difficulté faute de pouvoir vendre leurs produits à un prix couvrant leurs coûts de revient. En 2009, ils avaient déjà connu une grave crise pour les mêmes raisons.
Les producteurs de tomates, concombres et salades, ont été particulièrement touchés par l'épidémie provoquée par la bactérie E. coli, les consommateurs ayant délaissé ces légumes. Les producteurs de pêches et nectarines, les fruits les plus consommés en période estivale, sont aussi en difficulté en raison d'une production particulièrement abondante alors que la consommation est faible.
Pour en savoir plus, lire le plan du ministère de l'agriculture en cliquant sur Plan d'action |
Une baisse du coût du travail de 1€ serait la bienvenue selon la CR La Coordination rurale n’a pas tardé à réagir après la présentation du plan d’action pour les filières de fruits et de légumes en mentionnant dans son communiqué que le ministre de l’agriculture aurait annoncé dans la matinée du 7 septembre « la baisse de 1 euro du coût de la main d'œuvre permanente agricole à partir du 1er janvier 2012 ». Ces propos ont été confirmés dans l’après midi à l’Assemblée nationale. Le ministre de l’agriculture répondait alors à une question du député Bernard Reynes mais rien n’est encore décidé. « Nous allons travailler sur le travail permanent pour alléger le coût de ce travail permanent avec un objectif, réduire d’un euro par heure environ au 1er janvier 2012 le coût du travail permanent dans l’agriculture », a ainsi déclaré Bruno Le Maire. Toutes les filières seraint visées par cette mesure « bienvenue » mais la CR qui « attend toutefois plus d'ambition pour la réforme du financement de la protection sociale en agriculture, avec la mise en place de la Tva sociale, qu'elle défend depuis 1998 ». Le cout de cette mesure est estimé à 350 millions d’euros. Sinon, les 25 millions d'euros annoncés « pèsent peu face aux pertes réelles des producteurs de fruits et légumes quand la Chambre d'Agriculture des Bouches du Rhône les chiffre à 110 millions € ». |
La France et l’Espagne se mobilisent pour une nouvelle régulation Selon un communiqué daté du 6 septembre, Bruno Le Maire et Rosa Aguilar, ministre de l’Environnement, du Milieu rural et marin du Royaume d’Espagne, « décident de renforcer la coopération bilatérale francoespagnole dans le domaine agricole et proposent des mesures ambitieuses pour une régulation européenne des marchés de fruits et légumes ». Ces propositions, que la France et l’Espagne, en lien permanent avec les pays producteurs, approfondiront d’ici au prochain Conseil des ministres de l’agriculture le 20 septembre, comprennent 4 volets :
Les deux ministres de l’agriculture français et espagnol veilleront « à la pleine application des normes communautaires dans les deux pays afin de garantir la libre-circulation des marchandises. Le comité mixte France-Espagne-Italie sera réuni à cet effet d’ici à la fin du mois d’octobre et fera un bilan de la campagne fruits et légumes ». FH |