Coordination rurale : « Heureusement, la démagogie ne tue pas les abeilles ! »

Le pouvoir des environnementalistes

« Les associations environnementales se sont fait un devoir d’interdire ces produits dont certains sont utilisés depuis plus de dix ans, elles ont atteint leur objectif. Quatre autres molécules sont maintenant dans leur collimateur : deux pyréthrinoïdes, un organophosphoré (chlorpyriphos) et le Fipronil qui est déjà interdit en France.

Peu d'effet à attendre pour les abeilles

L’inconvénient de ces effets de manche politico écologistes, c’est que plusieurs études, dont certaines menées par le ministère de l’Agriculture (et sa brigade d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires) concluent que la mortalité des abeilles est due non pas aux traitements de semences dénoncés, mais plutôt à un concours de facteurs mêlant viroses, pathologies et déséquilibre alimentaire. Sur cette base scientifique, le retrait des molécules tant décriées n’aurait donc en 2014 que peu (voire pas) d’effet sur la santé de nos abeilles.

Ne persistons pas dans l'erreur !

Le jour où nos décideurs prendront conscience que l’avenir de l’apiculture passe par la considération de plus de facteurs que l’unique ciblage des phytosanitaires, les abeilles auront un avenir plus serein. La CR et l’Opg ne veulent pas minimiser les effets dangereux des traitements agricoles en mauvaises conditions d'utilisation, mais elles dénoncent les aberrations d'une réglementation démagogique. En effet, l'interdiction de certains pesticides pour des raisons « environnemento-communicationnelles » a en réalité de nombreux effets pervers. Souvenons-nous que le Cruiser Osr interdit à l'automne dernier est souvent remplacé non pas par un, mais par deux produits phytosanitaires : les objectifs du plan écophyto sont loin d'être atteints !

Attention aux conséquences !

La perpétuelle remise en cause et stigmatisation du produit phytosanitaire pour raison de santé de l'abeille ne se traduit que par des contraintes supplémentaires pour l’agriculteur, menant à des baisses de potentiel de production et donc à terme à une hausse du coût des céréales, sans parvenir à régler le problème initial. Pendant ce temps, les importateurs continueront à nous inonder de marchandises produites dans le plus grand laxisme réglementaire. Est-ce bien là l’objectif recherché par les groupes écologistes ? »

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