JA accueille aussi très favorablement la possibilité pour les Etats membres de mettre en place des aidescouplées à hauteur de13 % du montant du premier pilier, voire 15 % si 2 % sont consacrés aux protéines. L’heure serait-elle enfin venue de mettre en place une politique stratégique de soutien à l’élevage dotée d’un plan protéines digne de ce nom ? Notre syndicat veut y croire. La reconnaissance des Gaec au niveau européen semble aussi faire partie du compromis, une grande avancée que nous saluons, la transparence des Gaec sur les premier (pour la majoration des premiers hectares) et deuxième piliers sera désormais possible ou sécurisée !
Sur l’organisation des marchés, on peut saluer le travail syndical fournit par la profession sur les droits de plantation : le nouveau régime d’autorisation devrait perdurer jusqu’en 2030, mais on peut déplorer que celui-ci soit mis en place dès 2016 et qu'un taux d’augmentation annuel de 1 % soit prévu. Par contre, rien du côté du lait ni sur la gestion de crise et les avancées sont timides sur le sucre. Sur le second pilier, pas grand-chose de nouveau sur la gestion des risques mais le travail devra cependant s’engager en France car c’est un enjeu majeur pris trop à la légère par nos décideurs politiques.
Alors oui, cette réforme apporte de vrais points positifs, mais manque à nos yeux d’ambition…Quand les états comprendront-ils qu’une Pac qui ne fournit pas d’outils solides de régulations de marchés ou d’anticipation de crise, qui ne renforce pas davantage les capacités de négociation des producteurs dans toutes les filières, n’est pas une Pac qui sécurise les futures générations d’agriculteurs ?
Le temps de l’application de la réforme de la Pac en France est venu. Jeunes Agriculteurs saura jouer son rôle pour faire entendre à toute la profession la nécessité d’entamer les débats de manière constructive et globale. »