Pour connaître les attentes des agriculteurs vis-à-vis de la loi d'avenir agricole, retrouvez les six témoignages extraits de Terre-net Magazine n°26 et n°27 en cliquant ici.
Frédéric Gasnier (Modef) |
Face à l’engouement des consommateurs pour les circuits courts, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer. L’Etat pourrait, par exemple, aider les éleveurs à investir en commun dans des petits ateliers de découpe. Il faudrait aussi soutenir la réouverture des petits abattoirs qui ferment leurs portes les uns après les autres. Dans la Creuse, alors que l’élevage allaitant occupe une place importante, il n’y en a plus un seul ! Nous sommes contraints d’envoyer nos animaux dans les départements voisins. Inciter les producteurs à s’orienter vers les circuits courts leur permettrait également de regagner de la valeur ajoutée. Et au moment où, dans les filières longues, les agissements de certains acteurs salissent notre métier, cela contribuerait à améliorer l’image de l’agriculture.
Depuis que je me suis lancé dans la vente directe de viande, je dégage plus de valeur ajoutée qu’en passant par des intermédiaires. J’engraisse environ 25 animaux par an. D’ici deux ans, je les valoriserai tous directement auprès du consommateur.
J’espère que cette loi sera l’occasion, pour le gouvernement, de mettre un peu plus de démocratie dans la profession agricole. Le taux de représentativité syndicale a été revalorisé avant les élections des Chambres d’agriculture de janvier dernier. C’est bien, mais il faut aller au-delà, en instaurant enfin un scrutin à la proportionnelle, pour que nos élus représentent réellement les agriculteurs qui ont voté pour eux. »
Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°26
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