![]() En collaborant plus étroitement avec le Mrjc, JA, acteur majeur de l'installation, veut amorcer le travail de synergie entre le dispositif cadré de l'installation aidée et les initiatives alternatives d'accompagnement à l'installation des candidats hors cadre familial. (© Terre-net Média) |
Ainsi, si 15 % des candidats Hcf s’installent en maraîchage, ils sont aussi 14 % en grandes cultures et autant en bovins viande. A l’inverse, conjoncture oblige, les secteurs laitiers et porcins n’attirent guère : seulement 9 % de ces porteurs de projet souhaitent gérer un troupeau laitier et 4 % un atelier porcin.
Autre enseignement : 55 % des Hcf ont créé leur exploitation. Les reprises ne concernent que 34 % des cas et les associations seulement 7 % !
Mieux répondre à des attentes très variées
L’étude montre surtout que la diversification des exploitations des Hcf est nettement plus faible par rapport aux aspirations initiales des candidats. Alors que près de 60 % des Hcf souhaitent commercialiser leur production en circuits courts, ils sont finalement moins de 40 % à vendre en direct. Pire, seulement la moitié des candidats envisageant la production biologique y parviennent.
L'enquête met aussi en lumière la grande diversité des dispositifs d'accompagnement, qu'ils soient d'ordre financier ou pour faciliter la formation des porteurs de projet. Ces initiatives sont multiples : pépinière d’entreprises agricoles dans la Drôme, formations "devenir Ecopaysan en Provence" dans le Vaucluse, formations pour mieux structurer le projet par la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, système de tutorat en Poitou-Charentes, aide à l’acquisition de foncier avec l’association Terre de liens, etc. Mais ces structures restent souvent en marge du dispositif « conventionnel » dont les Points info installation (Pii) constituent les organes centraux dans chaque département. Surtout, elles se développent trop en ordre dispersé.
Conséquence sur le terrain, les Pii recalent régulièrement des projets innovants jugés non viables alors « qu'avec un accompagnement adapté, les porteurs de projets arrivent souvent à s'installer », comme le constate le Mrjc,
« En coordonnant davantage ces initiatives avec le dispositif à l’installation classique, nous pourrons mieux informer les candidats sur la diversité de l’offre d’accompagnement », justifie Joël Clergue.
JA acteur majeur de l'installation, mais plus « pilote » ?
En fait, « ils sont de plus en plus nombreux à passer par d'autres circuits pour s'installer. Beaucoup le font sans la Dja ou ne s'installent pas faute de financement », explique le Mrjc. D'un point de vue plus politique, « le principe d'un parcours à l'installation piloté par un syndicat pose question, voire des problèmes, à certains porteurs de projet », poursuit le réseau associatif.
Dans ce contexte, JA préfère initier le travail de synergie pour rester l'acteur majeur de l'installation, et surtout pour parvenir à faire grimper à nouveau la courbe du nombre annuel d'installations aidées.
Sous l’égide du ministère de l’Agriculture, les Assises de l’installation, dont les conclusions attendues pour juillet 2013 alimenteront le projet de loi d’avenir, devraient inciter à « fédérer les synergies et les bonnes volontés. » Une « nécessité » pour François Thabuis, car, au regard de la conjoncture économique difficile « les moyens ne viendront plus d’en haut. »
Retrouvez les résultats de l'étude : |