![]() Entrée du Parlement Européen à Bruxelles. (© Terre-net Média) |
Cette commission s’appuie sur le rapport de Luis Manuel Capoulas Santos, député, élaboré à partir de la Proposition législative amendée de la Commission européenne d'octobre 2011 (1), pour présenter sa position sur la convergence des aides du premier pilier de la Pac, à quelques semaines de la réunion des chefs de gouvernement des Vingt-sept pour définir le cadre budgétaire pluriannuel de l'Union pour 2014/2020.
« La Commission européenne est trop pressée pour réduire les disparités entre et à l’intérieur des états membres», reproche le député européen. Le mode de convergence proposé maintiendrait de fortes disparités entre les pays les moins dotés et le niveau moyen de dotation des pays. Au niveau national, les écarts des Dpu alloués entre les activités de production sont si élevés que leur convergence conduirait à la disparition de pans entiers d’activité de production. En production laitière, les aides Pac sont essentielles à la rentabilité de l'exploitation. Or, comme leurs montants à l’hectare sont parmi les plus élevés, il serait tentant de les réduire en premier.
Le Copa Cogeca pour une pac forte Les dirigeants agricoles européens du Copa-Cogeca ont adopté lors de leur Congrès 2012 une déclaration de premier plan, dans laquelle ils appellent les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, la Commission européenne et le Parlement à garantir une Politique agricole commune forte et orientée vers le marché, dotée d'un budget suffisant. Cela revêt une importance d'autant plus grande dans un monde toujours plus marqué par les incertitudes, la volatilité du marché et une demande alimentaire croissante. |
Une convergence partielle équitable et plus juste
Dans cette hypothèse, « les États membres qui se trouvent au-dessus de la moyenne de l'Union à 27 contribueront au fonctionnement de ce processus, avec la garantie de ne jamais retomber en dessous de cette moyenne du fait de la mise en œuvre de ce mécanisme », défend le député européen. La première étape porterait sur une baisse de 20 % de l'écart à réduire la première année et non sur 40 % comme le prodigue la Commission européenne. Il reviendrait à la nouvelle réforme de 2019 de poursuivre cette convergence si le projet est encore d’actualité.
Au niveau national, le Parlement européen propose aux États membres une convergence des aides flexible avec une marge de variation des paiements de 20 % par rapport à la moyenne nationale. Et la baisse individuelle du paiement de base à l’hectare de chaque exploitation ne pourrait pas excéder 30 % de sa référence au cours de la période 2014/2019.
Autrement dit, pour un Dpu de 450 € par hectare et une moyenne nationale de 300 €, le Dpu ne pourrait pas être inférieur à 315 euros (70 % de 450 €) ni excéder 360 € (300 € + 20 % de 300 €). L’éleveur pourrait ne perdre que 90 € par hectare au lieu de 150 € si la convergence est rigoureusement appliquée.