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« En plus de l'augmentation de la production, cet accord, alors salué comme "historique", prévoyait des mesures plus techniques telles que la création d'un "Forum de réaction rapide" destiné à "agir rapidement afin de prévenir ou d'atténuer les crises mondiales des prix alimentaires" ou la mise en place d'un système d'information sur l'état des stocks. »
Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, toujours soucieux de la mise en œuvre rapide du plan d’action et Jacques Diouf, directeur général de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, « saluent la publication par le Système d’information sur les marchés agricoles (Agricultural Market Information System - Amis) de son premier rapport sur l’état des marchés agricoles, le 2 novembre 2011 ». Il présente la situation et les perspectives sur les marchés du blé, du maïs, du riz et du soja.
Par ailleurs, l’hôte de la rue de Varenne et Bill Gates, Co-président de la Fondation Bill et Melinda Gates, se sont rencontrés au G20 et se sont accordés sur un plan d’action pour venir en aide aux mal-nourris de la planète et « pour accroitre les investissements pour la productivité agricole dans les pays en développement ». La fondation s’attachera à « fournir une assistance technique et financière de 1,5 millions de dollars pour développer le système d’informations Amis dans les pays en développement ». Elle veillera aussi avec le ministère de l’Agriculture à continuer à être mis en oeuvre sous la présidence mexicaine du G20 agricole.
L'Agpb rappelle les engagements de l'Europe
Mais la réunion des chefs de gouvernement à Cannes est aussi l’occasion pour l’Agpb et l’Agpm de souligner les contradictions entre l’adhésion des objectifs essentiels du plan d’action et de la proposition de réforme de la Pac du 12 octobre dernier.
« Dans le cadre du G20 de Cannes comme lors du G20 agricole à Paris en juin, l’Europe a clairement pris l’engagement de produire plus pour relever le défi de la sécurité alimentaire dans le monde. Elle ne peut s’en dédire et ne saurait donc entériner les propositions de réforme de la Pac de la Commission européenne, qui, sous couvert de verdissement de cette politique, tendent à imposer des jachères masquées », a déclaré Philippe Pinta, président de Céréaliers de France.