Mercredi 16 octobre 2013 se tenait partout en France la première journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. A Paris, sur la place de la République, l’événement s’articulait entre autres autour de stands de dégustations. Mais sous un temps pluvieux, l’événement a visiblement peiné à rassembler les 5.000 participants annoncés par son instigateur, le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.
La Confédération paysanne, elle, en a profité pour dénoncer, non pas le gaspillage alimentaire, mais « le gaspillage des aides Pac » et surtout les choix annoncés par François Hollande pour la Pac 2015-2020.
Une quarantaine de représentants du syndicat ont interrompu la visite de Guillaume Garot, venu seul, Stéphane Le Foll - dont l’agenda prévoyait également sa participation à l’événement - a visiblement été retenu par l’annonce d’un plan d’urgence pour la Bretagne.
« Hollande, c’est la Pac de Beulin ! »
A défaut d’interpeller le ministre de l’Agriculture, Laurent Pinatel a expliqué son désaccord au ministre de l’Agroalimentaire. « Finalement, c’est votre politique, pas celle de Stéphane Le Foll ! », a lancé le porte-parole du syndicat. Le syndicat estime que les choix concernant la Pac 2015-2020 n’aideront pas davantage l’élevage, et encore moins les « laissés-pour-compte de la Pac », à savoir les producteurs de fruits et légumes et les éleveurs de petits ruminants, notamment.
« Hollande, c’est la Pac de Beulin », scandaient les responsables de la Confédération paysanne, alors que Guillaume Garot partait poursuivre sa visite.
Quelques jours plus tôt, le syndicat avait annoncé qu’il mènerait des actions coup-de-poing « pour que les ministres non seulement entendent nos revendications, mais aussi pour qu’ils les comprennent ».
« Nous n’en resterons pas là. S’il faut mener des actions plus fortes, nous les mènerons », a expliqué Laurent Pinatel.