Seulement 215 dossiers de demande depuis octobre

Selon les services de Matignon et du ministère de l'agriculture, seulement 620 producteurs ont fait une demande d'année blanche auprès de leur banque. (©Watier visuels)
Selon les services de Matignon et du ministère de l'agriculture, seulement 620 producteurs ont fait une demande d'année blanche auprès de leur banque. (©Watier visuels)

Selon les services de Matignon et du ministère de l'agriculture, seulement 620 producteurs ont fait une demande d'année blanche auprès de leur banque.
Selon les services de Matignon et du ministère de l'agriculture, seulement 620 producteurs ont fait une demande d'année blanche auprès de leur banque. (©Watier visuels)

Ce nombre, 215, très bas, s'accompagne d'un autre tout aussi modeste au vu de la crise qui secoue l'agriculture française : début janvier, 620 exploitants agricoles seulement avaient fait une demande d'« année blanche » auprès de leur banque pour obtenir un report en fin de tableau d'annuité d'une année de remboursement d'emprunt (500 dossiers d'éleveurs et 120 de céréaliers), a indiqué un haut responsable gouvernemental à l'AFP.

« C'est très peu » admet ce responsable. « Nous avions calibré le plan de soutien sur 45.000 dossiers, et 1,5 milliard et demi d'euros d'encours, la Banque Publique d'Investissement (BPI) avait même engagé des vacataires pour traiter les dossiers en urgence, et les dispositifs ne se sont pas activés ».

Or, sur le dossier de la restructuration de dette bancaire des agriculteurs avec report d'une année du paiement, l'Etat a pris à son compte 3,25 millions d'euros de frais financier, les banques autant, et 3,25 millions d'euros sont restés à la charge des agriculteurs. 

Après des récoltes de céréales désastreuses en 2016 pour des raisons d'aléas météorologiques, le gouvernement avait mis en place, à la demande du principal syndicat agricole, FNSEA, un plan de garantie publique d'emprunt, pris en charge à parité par la BPI ou l'organisme Siagi et les banques, pour permettre aux agriculteurs en difficulté de se refinancer à moyen ou plus long terme.

« Les choses se sont passées différemment de ce que nous avions prévu, mais notre conviction est que le plan mis en œuvre était collé au diagnostic et aux demandes des organisations professionnelles. La balle est maintenant dans leur camp pour nous aider à adapter le dispositif s'il faut l'adapter » a ajouté le responsable.

« Nous sommes allés aussi loin que possible dans la simplification du système et il n'y a eu aucun dossier refusé par la BPI qui ne faisait pas de deuxième instruction des dossiers derrière les banques privées » a ajouté la même source, répondant indirectement à des critiques émises par la FNSEA sur le mauvais démarrage du dispositif.

Le dispositif a d'ores et déjà été prolongé jusqu'au 31 mars, et le gouvernement se dit prêt à « le maintenir plus longtemps s'il le faut ». Autre élément du plan, l'exonération des taxes sur le foncier non bâti également proposée, a permis d'économiser environ 200 millions d'euros aux agriculteurs. Et l'administration fiscale a reçu quelque « 13.000 demandes individuelles » de dégrèvements supplémentaires, a précisé une autre responsable. « Notre vigilance est redoublée pour essayer de savoir si des gens n'ont pas été oubliés sur le bord du chemin » a-t-elle dit.

Jeudi soir, des responsables de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs étaient justement reçus au ministère de l'Agriculture pour faire un point d'étape sur le plan de soutien.

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