![]() (© Baromètre agricole Terre-net/Bva) |
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François Hollande ne tire donc aucun profit des résultats des négociations du budget de l’Union européenne pour 2014/2020 lors du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement de février dernier à Bruxelles, avec une baisse du budget agricole qui a été limitée. Ces résultats ont pourtant été salués par une partie de la profession agricole.
En fait, même si en tant qu'ancien député de Corrèze, il a un acquis une connaissance appréciée du milieu rural que son prédécesseur n’avait pas, François Hollande est d’abord, pour les agriculteurs, un président de gauche !
La confiance dans le ministre de l'Agriculture également en baisse
Stéphane Le Foll n’échappe pas non plus à l’érosion de confiance qui affecte l’ensemble des membres du gouvernement. En fait, le repli de quatre points depuis février semble traduire à la fois une certaine désaffection à l’égard de sa politique et de celle du gouvernement en général. En promouvant le « produisons autrement » et l’agriculture écologiquement intensive et économiquement performante, les agriculteurs commencent en effet à comprendre que son projet pour l’Agriculture ne répond pas à leurs préoccupations. A savoir, la volatilité des prix, le coût de l’alimentation animale et les contraintes environnementales excessives sans cesse dénoncées. Les éleveurs laitiers perdent de l’argent tous les jours !
Ceci dit, la côte de popularité de Stéphane Le Foll reste la plus élevée des membres du gouvernement et des personnalités de gauche. Il n’est pas une victime collatérale de la désaffection massive que les agriculteurs portent à l’égard du président de la République, de son premier Ministre et de leur politique économique et sociale. Autrement dit, le ministre de l'Agriculture est le ministre de l'Agriculture et le gouvernement est le gouvernement.
Ce constat était aussi celui que l'on dressait lorsque Bruno Le Maire était ministre de l'Agriculture. Sa très bonne côte de popularité ne profitait pas alors au président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy !