C’est aux députés qui ont voté en 2009, à l’unanimité, l’instauration d’une écotaxe que Xavier Beulin a écrit pour demander son ajournement au lendemain de la mobilisation des agriculteurs dans toute la France. Dans un courrier rendu public adressé à l’ensemble des parlementaires non seulement de l’Assemblée nationale mais aussi du Sénat, le président de la Fnsea souligne que cette taxe appliquée sur le réseau routier secondaire « se traduira par un alourdissement du coût du transport supporté par les agriculteurs et plus généralement par l’ensemble des entreprises du milieu rural ».
Les agriculteurs ne se contenteront pas d’un observatoire ni d’exonérations partielles dans certaines régions, en Bretagne en particulier qui est sinistrée par les dépôts de bilan d’entreprises agroalimentaires.
Mais satisfaire la revendication du président de la Fnsea conduirait les parlementaires à revenir sur une des mesures phares du Grenelle de l’environnement alors que Nicolas Sarkozy était président. Jean-Louis Borloo, député de l’opposition et principal instigateur du Grenelle de l’environnement et de l’écotaxe, s'est prononcé en faveur d’une remise à plat.
Stéphane Le Foll a fait savoir de son côté « qu'il y avait certainement des choses à améliorer » dans sa mise en œuvre.
