Avec une moyenne de 22,2 °C et une anomalie de + 1,9 °C, l’été 2025 se classe en 3e position des étés les plus chauds. C’est l’annonce de Virginie Schwarz, présidente-directrice générale de Météo France lors d’une conférence de presse ce mardi 2 septembre 2025 portant sur le bilan climatique de l’été 2025, de juin à août.
Au préalable, la ministre de la transition écologique, Mme Agnès Pannier-Runacher, avait alerté sur le point de bascule qui s’est opéré lors de cet été 2025 : « le seuil des 40 °C a été dépassé à 32 reprises en août dans le sud, dans 20 stations Météo France ! » « Cet été est un avant-goût de l’après », où les vagues de chaleur seront fréquentes et plus intenses.
Un mois de juin très chaud
Lors des trois mois de cet été, les températures ont été au-dessus des normales. Le mois de juin a notamment été extrêmement chaud avec + 3,3 °C par rapport à la normale.
L’été a aussi été marqué par deux vagues de chaleur, dont la première dès le mois de juin, qui était remarquable par sa durée et sa précocité. La seconde au mois d’août a plutôt concerné le sud de la France.
« La France a ainsi connu 27 jours en condition de vague de chaleur, c’est la deuxième valeur la plus élevée, derrière l’été 2022 (33 jours au cours de 3 épisodes). Depuis 1947, on recense 51 vagues de chaleur à l’échelle nationale : 25 ont eu lieu entre 1947 et 2010, 26 ont eu lieu depuis 2011 », a détaillé Virginie Schwarz. L’augmentation des températures s’accélère donc. Et c’est l’ensemble de la France qui est concerné : « le seuil des 35 °C a été atteint sur plus de 80 % du territoire au cours de l’été », ajoute la présidente-directrice de Météo France, « celui des 40 °C sur plus de 20 % de la France ! ». Désormais, le seuil des 40 °C est franchi tous les ans.
Déficit d’eau de 15 %
Au niveau des précipitations, Météo France enregistre un déficit national de 15 % sur l’été, il peut cependant atteindre les 50 % sur certains territoires du sud du pays.
Températures élevées et déficit d’eau ont entraîné une sécheresse des sols, malgré quelques répits fin juillet sur le nord-ouest et le littoral méditerranéen, puis depuis la fin du mois d’août.
« Dans le contexte d’un niveau de réchauffement à + 4 °C en 2100, la France connaîtrait 1 mois supplémentaire de sol sec dans la moitié nord et jusqu’à 2 mois dans la moitié sud ! », met en garde Virginie Schwarz.
Enfin, sécheresse et vent fort ont amplifié le risque incendie lors de cet été 2025. 36 000 ha sont ainsi partis en fumée, pour une moyenne d’environ 13 000 ha par an.
