« La FAO a mis en place un plan d'intervention à grande échelle pour faire face à la crise en cours et a besoin de toute urgence de 10 millions de dollars pour fournir des semences, des engrais et de l'équipement d'irrigation à l'approche de la saison sèche », a indiqué mardi l'organisation dans un communiqué.
Pour la FAO, il est nécessaire d'agir rapidement pour apporter un soutien agricole et pour renforcer les moyens d'existence de 385.000 personnes dans le nord-est du Nigéria, « où l'insécurité alimentaire est un phénomène généralisé ».
« La reprise des activités agricoles dans ces zones est primordiale pour que les populations soient en mesure de produire suffisamment pour se nourrir. Cela inclue notamment les déplacés internes dus aux conflits ainsi que les communautés qui les accueillent », assure la FAO.
Améliorer la sécurité alimentaire dans les zones contrôlées par Boko Haram
Cette année, « l'aide humanitaire a pu de nouveau accéder à certains territoires auparavant entre les mains de Boko Haram, il s'agit donc d'une occasion unique de lutter contre les niveaux alarmants d'insécurité alimentaire qui sévissent dans le nord-est du Nigeria », a déclaré Tim Vaessen, Coordinateur des opérations d'urgence de la FAO au Nigéria, cité dans le communiqué.
Avec les financements reçus jusqu'à présent, la FAO a réussi à améliorer la sécurité alimentaire de plus de 123.000 personnes en leur permettant de cultiver pendant la saison des pluies, assure-t-elle.
Mais cela ne représente qu'une « infime partie » des populations qui sont dans le besoin car la FAO estime que plus de 3 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë dans les Etats de Borno, de Yobe et d'Adamawa.
Les activités de la FAO au Nigeria « restent limitées en raison d'un manque important de financements », assure-t-elle. « Jusqu'à présent, la FAO a seulement reçu 4,9 millions de dollars, dont 20 pour cent proviennent du Fonds spécial pour les activités d'urgence et de relèvement (Sfera) de la FAO ».