Jaunisse Nanisante de l’Orge sur céréales : comment sauvegarder vos rendements ?
LA JNO est une maladie transmise par des pucerons (Rhopalosiphum padi, Sitobion avenae et Metopolophium dirhodum) qui piquent les céréales pour se nourrir de la sève et transmettent à cette occasion le virus responsable de la maladie. Il est possible d’agir à différents niveaux pour limiter les attaques de pucerons et sauvegarder le potentiel de rendement dès l’automne.
Des solutions existent pour limiter les conditions favorables aux pucerons
Retarder les semis de 15 jours avec des variétés tolérantes à la JNO (disponibles en en orge et escourgeon) vont diminuer le potentiel d’activité des ravageurs.
Une surveillance hebdomadaire des parcelles est nécessaire pour intervenir dès le dépassement des seuils de 1 puceron pour 10% de plantes et éviter des populations trop importantes en début de cycle.
Optimisez vos Interventions insecticides
Les insecticides efficaces contre les pucerons ont un mode d’action de contact : le puceron n’est contrôlé que lorsqu’il entre en contact avec l’insecticide sur la feuille. Pour une protection maximale, l’insecticide doit toucher en grande quantité une céréale souvent peu développée (2- 3 feuilles), puis y rester le plus longtemps possible afin de limiter la recolonisation par d’autres individus ailés.
Lors de la pulvérisation, plusieurs facteurs peuvent être limitants et baisser l’efficacité des interventions. Il est nécessaire de remédier à ces contraintes pour protéger le potentiel de rendement :
Augmenter la quantité de bouillie sur le feuillage :
Adapter la vitesse d’avancement et le type de buse et la pression de travail : les gouttelettes sont pulvérisées avec une vitesse variable pouvant entrainer son éclatement et donc une déperdition de produit par « rebond ». Privilégier des buses antidérive permettant de travailler autour de 2,5-3 bars.
Le port dressé d’une céréale à 2-3 feuilles favorise le ruissellement des gouttelettes de pulvérisation les plus grosses ; une partie des insecticides se retrouve donc au sol : moins d’efficacité et transfert des insecticides dans l’environnement
Un adjuvant rétenteur (comme son nom l’indique) va retenir un maximum de bouillie sur sa cible en évitant ces phénomènes de rebond et de ruissellement.
Améliorer la répartition de la bouillie sur le feuillage :
Les insecticides fonctionnant par contact, il est nécessaire de couvrir au maximum la végétation pour protéger les plantes des piqures de pucerons
Travailler avec un volume d’eau 200L/ha
Il est également possible de travailler à des volumes d’eau inférieurs (100 à 150l d’eau/ha) en utilisant un adjuvant mouillant qui va étaler les gouttelettes d’eau et permettre une couverture optimale de la végétation.
Prolonger la présence de l’insecticide sur les feuilles traitées
Les insecticides de contact ne pénètrent pas dans les feuilles mais restent en surface. Les précipitations (voire même de grosses rosées) vont les lessiver. La quantité d’insecticide protégeant les feuilles diminue : les céréales seront par conséquent protégées moins longtemps.
Un adjuvant adhésif limite le lessivage des matières actives et prolonge ainsi la protection du feuillage. Les pucerons recoloniseront les plantules moins rapidement.
Il faut noter que les feuilles nouvellement formées après l’application ne seront pas protégées.