« Se battre pour garder la compétitivité de l'agriculture »

Beaucoup de pays voient l'agriculture comme un secteur tout à fait dynamique, estime le président de Basf Agro, en particulier « avec la croissance du nombre d'habitants sur terre » et « la nécessité d'offrir de plus en plus de solutions compatibles avec la protection de l'environnement ».

Et en France ? « Il faut retrouver cette vision dynamique et positive de l'agriculture. » Selon Rolf Reinecke « les gens doivent retrouver l'attachement à leur agriculture avec leur terroir et leur région, pour voir qu'en fin de compte, l'agriculteur est aussi le garant d'un respect de l'environnement » et pas seulement quelqu'un « qui est un peu stigmatisé comme voulant le détruire ».

Le président de Basf Agro insiste sur la nécessité de se battre pour garder la compétitivité de l'agriculture française. Nous ne devons pas avoir « encore plus de règlementations, encore plus d'obstacles à une agriculture compétitive que nos partenaires en Europe ou dans beaucoup de pays au monde », estime-t-il. « Il ne s'agit pas de réduire la règlementation au plus bas mondial, mais ne pas en réinventer quelques unes spécifiques à la France. »

Concernant les débats sur la future réforme de la Pac, qu'il suit de près, Rolf Reinecke souhaite que soit gardée « l'importance de l'agriculture comme une des seules vraiment grandes politiques communautaires ». Il faut à son avis « donner les moyens d'avoir une agriculture moderne en Europe », parce que « l'Europe, aujourd'hui déjà, n'est plus auto-suffisante en termes de production alimentaire ». Objectif : « Produire ce dont on a besoin pour nous alimenter correctement et avec une qualité très élevée ». Attaché aux aides directes du premier pilier, il pense que le renforcement des aides environnementales se fera naturellement : « C'est à l'agriculture de trouver les bonnes réponses aux demandes faites par la société. »