|
Sur la moitié nord, l'humidité du sol en surface est à un niveau record en faiblesse pour une fin avril-début mai sur ces 50 dernières années (les printemps 1976, 1997 ou 2007 ont connu des taux d'humidité supérieurs à 2011).
Le déficit hydrique dans le sol concerne pratiquement tout le pays, à l'exception des Pyrénées ou encore des bords de la Méditerranée où les quotas sont proches de la normale, voire un peu au-dessus par endroits.
Environ 60 % des nappes présentent un bilan déficitaire en taux de remplissage
Plus en profondeur, la situation reste très délicate au niveau de certaines nappes phréatiques (environ 60 % de ces nappes présentent un bilan déficitaire en taux de remplissage actuellement, principalement sur la moitié nord et l'ouest). Les niveaux sont particulièrement bas sur le Bassin Parisien, notamment la Beauce et le Champigny, mais aussi dans le sud-ouest sur les bassins de la Garonne.
Les orages attendus ce week-end et en début de semaine prochaine amélioreront parfois la situation en surface et hydrateront au moins partiellement les végétaux, déjà en stress hydrique sur de nombreuses régions. La situation n'évoluera pas en revanche du côté des nappes phréatiques que les pluies orageuses n'atteignent pas. Il faudrait la reprise d'un courant d'ouest dépressionnaire durable pour améliorer franchement la situation à l'approche de l'été. Les prévisions ne vont pas dans ce sens. Les cellules anticycloniques ne resteront jamais très loin de la France au cours des 8 à 15 prochains jours. Souhaitons donc que l'automne et l'hiver prochain soient pluvieux afin de remplir convenablement les nappes souterraines.
Les prochains mois s'annoncent difficiles sur les trois-quarts du pays, plus particulièrement sur la moitié nord et dans le sud-ouest : l'Etp moyenne (évapotranspiration potentielle – transpiration des végétaux) dépasse la pluviométrie moyenne de mai à août, ce qui assèche les réserves en eau et les sols. En partant d'un niveau bas actuellement, il est fortement probable que ces prochains mois seront critiques. Il faudra absolument appréhender au mieux la gestion de l'eau, notamment en arrosant les cultures les soirs et nuits pour éviter l'évaporation immédiate et optimiser l'hydratation des végétaux.
A lire également sur le même sujet : Sécheresse 2011 - Les premières propositions pour pallier les déficits de fourrages Sécheresse - Nkm « inquiète », veut réduire de 20 % la consommation d'eau d'ici 2020 Retrouvez aussi toutes les prévisions météo de vos parcelles sur : l'Observatoire météo. |