"Nous voulons tirer la sonnette d'alarme, alerter les citoyens. Le monde rural va mal. Les politiques nous écoutent mais ne nous entendent pas. Pourtant, l'agriculture est la première force économique de la région avec 170.000 emplois directs, non délocalisables", a expliqué Charles Laot, agriculteur.
Terres de Bretagne estimerait-elle que les
politiques ne sont pas encore assez
mures pour défendre les questions
agricoles. (© Terre-net Média)
La liste est une initiative de "paysans de base", qui "ne veulent pas être apparentés à un groupe quelconque"
L'agriculture et l'agro-alimentaire représentent en Bretagne 30% des emplois, 34% des exportations et 39% du chiffre d'affaires. "Nous voulons une rémunération juste de notre travail et des efforts environnementaux que nous menons chaque jour", a poursuivi M. Laot. Il a insisté également sur les efforts de sécurité sanitaire et alimentaire des exploitants agricoles, "dont 80% sont engagés dans une ou plusieurs démarches qualité", ainsi que sur leur rôle en matière d'aménagement du territoire.
Les principales productions agricoles bretonnes sont actuellement en crise (porcs, lait, volaille), avec des prix de vente inférieurs aux coûts de production. La profession est également mise en cause en matière de pollution, en particulier sur les côtes avec les algues vertes. M. Laot est un adhérent du syndicat agricole Fdsea, comme Hervé Rouzic, une autre cheville ouvrière de la liste. Mais la liste est une initiative de "paysans de base", qui "ne veulent pas être apparentés à un groupe quelconque", selon M. Rouzic.
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