Les éleveurs, des jeunes pour la plupart, ne répondaient à aucun mot d'ordre syndical. Ils ont entassé quelques bottes de paille sur un rond-point face au centre Leclerc, sans gêner la circulation. Sur une bâche, ils ont peint « promo, moins 20 % sur les éleveurs », évoquant notamment des cours très bas, 1,068 le kilo pour le porc, 295 euros les 1.000 litres de lait. « Ca correspond au nombre d'éleveurs qui risquent de disparaître si les cours ne remontent pas », a dit à l'AFP un des manifestants. « Que font les syndicats ? Que font les politiques ? Les prix négociés avec les syndicats et les politiques en juillet n'ont pas tenu, 15 % des éleveurs ne vont pas passer l'hiver », a-t-il affirmé.
Vendredi soir, plusieurs tonnes de choux fleurs ont par ailleurs été déversés dans le Finistère, à Plouzévédé notamment, devant la gendarmerie. Les producteurs voulaient sensibiliser les pouvoirs publics à leur situation due aux nombreux invendus du fait de la douceur de la météo. Ils réclament la reconnaissance de leurs difficultés comme calamité agricole.
