Après l'Ouest, les agriculteurs mobilisés dans les Vosges

« On demande pas de chèque, on ne veut pas l'aumône » mais de « vraies réformes structurelles », explique Jérôme Matthieu, président de la Chambre d'agriculture des Vosges et producteur de lait à qui les industriels annoncent un prix de 27 centimes le litre contre 38 centimes il y a quelques années. « Ce qu'on demande c'est que l'Etat reprenne en main la politique agricole. On n'a plus de ministre de l'agriculture depuis longtemps. Stéphane le Foll est porte-parole du gouvernement, et il emmène l'agriculture dans le mur », ajoute-t-il. C'est pour réclamer des « réformes structurelles » que les agriculteurs vosgiens convergent vers Epinal.

Depuis 8 h, « environ 120 tracteurs convergent sur la RN57, et un certain nombre de remorques », a indiqué à l'AFP Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet des Vosges, ajoutant qu'en dépit de « quelques ralentissements, la situation est totalement sous contrôle, sans incidents particuliers ». Une délégation sera reçue à la préfecture en début d'après-midi, a ajouté le préfet, qui rappelle que « le gouvernement a appelé les entreprises de transformation à prendre leurs responsabilités ».

Yohann Barbe, secrétaire général des Jeunes agriculteurs des Vosges, attend de la préfecture qu'elle « remonte nos doléances au niveau national », sans trop d'espoirs.

« A quoi ça sert qu'on ait un gouvernement s'il ne peut rien faire ? » interroge le responsable syndical qui entend prendre le relais de ses confrères de l'Ouest. « Ce qu'on veut c'est relayer le message, et qu'on paralyse chacun notre tour, tous les jours. Si on paralyse une seule journée au niveau national, ça fera rien. An bout d'un moment, tout le monde en aura ras-le-bol, et peut-être que le gouvernement agira », estime-t-il.

Une position partagée par Jérôme Matthieu : « Ce n'est qu'un premier acte. Les Bretons ont fait des gros coups et le gouvernement n'a rien entendu. Aujourd'hui c'est toute la France qui doit bouger », estime-t-il.

A midi, ce sont les agriculteurs de Haute-Saône qui bloqueront une route nationale, la RN19, à Vesoul - pour les mêmes raisons. « Ce qui a été annoncé, ça ne sert à rien. On veut des prix, pas des aides. Les transformateurs accumulent les marges, il faut que les hausses soient répercutées au producteur. Là, le consommateur paye, et rien n'est redistribué aux producteurs », avance Sylvain Crucerey, président de la FDSEA du département.

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