Depuis 7 h, à l'appel de la FDSEA d'Eure-et-Loir et des Jeunes Agriculteurs (JA), les manifestants encerclent les bâtiments administratifs et bloquent l'accès aux salariés. Après avoir cadenassé les portes des principales administrations, ils ont déversé des ballots de paille, des pneus, des palettes et des produits agricoles devant les barrières installées par les forces de l'ordre.
#criseagricole #aveniragri une délégation @FDSEA28 JA va être reçu par le préfet pour écouter nos revendications pic.twitter.com/OP6ey8OR9U
— FDSEA 28 (@FDSEA28) 2 Février 2016
#aveniragri #criseagricole @FDSEA28 les agriculteurs souffrent ! pic.twitter.com/F3qS8K6HQB
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« Contents de vous avoir nourris », pouvait-on lire sur une pancarte, avec au-dessus du texte un pendu. « Combien de morts faut-il ?!!! », interroge une autre banderole. « Aujourd'hui, les prix, toutes filières confondues, sont au plus bas par rapport à la crise de 2015. Les charges ne cessent d'augmenter dans les exploitations agricoles et les agriculteurs croulent sous une avalanche quotidienne de nouvelles normes », dénonce la FDSEA d'Eure-et-Loir . « Si rien n'est fait, ce ne sont pas quelques agriculteurs qui vont disparaître, c'est le droit de tout citoyen à pouvoir choisir de manger français », estiment les deux syndicats.
« On est respectueux de l'environnement naturellement puisque c'est notre outil de travail. Mais l'État nous remet des normes à chaque fois, plus de normes que les autres pays, donc (on) manque de compétitivité face à un marché mondial de céréales », a expliqué le président des JA 28, David Faucheux qui dénonce « un ras-le-bol de sur-normes , de sur-réglementation ». Une rencontre entre les représentants des syndicats agricoles et le préfet devrait avoir lieu dans la journée.