Les fleuristes comptent sur la « marguerite d'automne » pour oublier le Covid

L'an passé, les Français ont dépensé 133 millions d'euros en achats de végétaux en octobre-novembre, chez des fleuristes, dans des jardineries, chez des producteurs et dans des grandes surfaces. Une chute de 28 % par rapport à 2019, quand le chiffre d'affaires total de la filière s'était élevé à 185 millions d'euros sur la même période d'octobre et début novembre, selon l'interprofession Val'Hor.

Après un premier confinement au printemps 2020 pendant lequel les fleuristes étaient fermés, « nous avons quand même eu la chance de recevoir in extremis une dérogation de Bercy pour pouvoir vendre nos chrysanthèmes jusqu'au 2 novembre l'an passé, malgré le deuxième confinement, et ensuite travailler en click and collect, cela aurait pu être pire », relativise aujourd'hui le nouveau président de la Fédération française des artisans fleuristes, Farell Legendre.

Les plus touchés ont été les 3 300 producteurs de végétaux, qui avaient déjà jeté des tonnes de fleurs lors du premier confinement. Cette année, Farell Legendre, lui même fleuriste à Paris, compte sur « tous les gens en vacances » pour « profiter des plantations d'automne », mais aussi sur tous ceux qui maintiennent la tradition de visite sur les tombes de leurs proches disparus le jour du 1er novembre. 

« Le chrysanthème a eu mauvaise presse car c'est devenu l'image du deuil et des cimetières, et il est en perte de vitesse », dit-il. Mais il représente encore selon lui 60 % des ventes de la Toussaint. « C'est dommage car il a une longévité fleurie très longue, de septembre à décembre s'il n'y a pas de fortes gelées, et il nécessite peu d'arrosage » ajoute-t-il. La « fleur d'or », son sens étymologique, qui est un symbole d'immortalité et de longévité en Asie, a été depuis quelques années rebaptisée « marguerite d'automne » ou « pomponette » pour lui donner une nouvelle appétence.

En fonction des régions de France, les fleuristes ajoutent d'autres plantes. Dans les zones à terrain acide, dans l'Orléanais, l'Anjou, les bruyères poussent bien. Ailleurs ce sont les cyclamen, fleurs de sous bois, ou les pensées, qui fleurissent aussi bien à l'automne qu'au printemps.

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