« Le modèle classique incubateur-accélérateur atteint ses limites pour les entreprises alliant sciences du vivant, économie régénérative et industrialisation. En effet, l'économie verte exige des développements scientifiques et industriels plus profonds et un ancrage territorial fort pour créer davantage de valeur, d'emplois, d'impacts et de souveraineté », explique Thierry Rolland, maire de Willems (Nord) et fondateur d'Agrotech.
Fort de ce constat, l'ambition d'Agrotech est de « proposer l'inverse de la tendance actuelle » pour 2032. L'incubateur, qui a accueilli plus d'une centaine de startups en 7 ans, entend ainsi « travailler sur le temps long pour que les entreprises accèdent à une croissance durable et que cette dernière profite au territoire. Une temporalité de 12 ans est indispensable à la maturité économique des Greentechs : 4 ans pour la croissance et 8 ans pour la rentabilité », notent les équipes d'Agrotech.
Pour faire grandir les entreprises du vivant dans la durée, l 'incubateur compte « développer les accompagnements et équipements : laboratoires, salles blanches, fablab, industrie-lab, préséries, condos industriels, espaces agricoles d'expérimentation et serres connectées... ».
Agrotech a également profité d'une rencontre en novembre avec les acteurs du territoire pour « rappeler qu’un écosystème régénératif appelle toutes les composantes du territoire à être actrices de sa genèse : collectivités territoriales, financeurs publics, banques, entreprises installées et entreprises de croissance, universités, accompagnants, experts, organisations citoyennes ». « Tous sont les bienvenus pour devenir, demain, parties prenantes, contributeurs et bénéficiaires de cette dynamique collective. »