« J’ai un parc de matériel assez complet : deux tracteurs, un Case et un New Holland, une charrue quatre fers, un vibroculteur, un déchaumeur à disques rapides, un cover-crop, un semoir à engrais, des rouleaux, deux semoirs à céréales, dont un vieux Nodet GC que je garde encore parce qu’il fonctionne bien. J’ai aussi une moissonneuse-batteuse, une faucheuse à disques pour la luzerne de semence, un broyeur à végétaux et un broyeur à pierre.
Tout le matériel m’appartient, sauf deux outils : une andaineuse à pierre, partagée à deux, et le broyeur à pierre, partagé à trois. Je ne suis pas en CUMA, mais on s’entraide entre voisins, on se prête les machines quand il faut et ça se passe toujours bien. Je fais une bonne partie des réparations moi-même, mais sur les tracteurs récents et la moissonneuse, c’est plus souvent le concessionnaire à cause de l’électronique.
« Faire durer »
Côté charges, j’ai entre 3 000 et 5 000 euros d’entretien par an, 9 000 à 10 000 euros de carburant, et encore des mensualités à rembourser pour les tracteurs. En tout, ça représente environ 15 à 20 % de mon chiffre d’affaires.
J’achète plutôt de l’occasion maintenant, le neuf est trop cher à amortir. Pour réduire les coûts, j’ai diminué le labour : ça abîmait trop le matériel, ça consommait beaucoup, et ça faisait ressortir les pierres, donc encore plus de boulot et de frais derrière.
Aujourd’hui, je suis bien équipé, je n’ai pas prévu d’acheter de nouvelles machines. Mon but, c’est de garder ce que j’ai en bon état et de faire durer. »