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Pour rendre l’agriculture et l’industrie agroalimentaire plus compétitive, l’Ump souhaite « établir une stratégie commune de la production et de la transformation agricole ». Le document cadre justifie ainsi sa proposition : « Nous proposons de renforcer l’approche économique par filière, de l’amont à l’aval, de développer l’attractivité des Pme et des métiers de l’agroalimentaire, pour maintenir et développer un réseau d’entreprises sur notre territoire permettant de valoriser la production agricole ».
« Nous proposons de rechercher la création de valeur ajoutée, en valorisant les produits de qualité et en développant les circuits courts. Cela permettra de soutenir l’activité, l’emploi et la création de richesse sur notre territoire. »
Les cinq autres propositions portent sur :
- le développement des outils de promotion des exportations en créant entre autre de « nouveaux financements (via le Fonds stratégique d’investissement et les fonds d’investissement institutionnels spécialisés) afin de renforcer nos entreprises agroalimentaires et faire émerger de nouveaux champions nationaux et européens, leur permettant d’investir dans la recherche, l’innovation et la conquête de nouveaux marchés à l’export en particulier dans les pays tiers » ;
- le soutien à l’installation et à la reprise d’activité avec la constitution d’un fonds d’épargne qui soutiendrait le développement et l’investissement des jeunes agriculteurs;
- l’harmonisation européenne du droit du travail dans le secteur agricole. Selon l’Ump, « il convient d’engager un vaste mouvement d’harmonisation européenne, qui aille dans le sens du développement de l’emploi et de la compétitivité » ;
- l’innovation : chimie verte, agrocarburants de 2ème génération ;
- la simplification des aides Pac et des normes environnementales avec le développement de la certification environnementale des exploitations pour alléger certains contrôles.
Le second enjeu du programme de l’Ump se situe en dehors du cadre national. Il porte sur la régulation des marchés agricoles et sur le principe de réciprocité des échanges commerciaux. A Bruxelles, le parti majoritaire poursuit dans ses propositions la ligne politique défendue par Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, sur la Pac (budget ambitieux). Le programme de l’Ump défend une « concurrence juste et parfaite avec nos partenaires commerciaux » en instaurant une « taxe réciprocité » aux frontières de l’Europe en fonction du respect d’un certain nombre de standards (sociaux, environnementaux, économiques).
« Garantir une politique de qualité à tous les français »
L’Ump s’inscrit aussi dans la continuité des conclusions du G20 agricole avec la mise en oeuvre de la régulation des prix des matières premières agricoles sur la scène internationale. Le parti défend par ailleurs « les aides Pac, en tant que filet de sécurité nécessaire » et souhaite « développer les instruments de gestion des risques : dotation pour aléas, fonds de mutualisation, assurances ».
Parce que la politique agricole est d’abord une politique alimentaire, l’Ump souhaite « garantir une politique de qualité à tous les français » en imposant « un étiquetage précis des produits alimentaires (mention obligatoire des qualités nutritionnelles des produits alimentaires) et en maintenant les programmes d’aide alimentaire pour les plus démunis ».
Pour rééquilibrer les rapports de force entre la production, l’industrie et la distribution, le parti majoritaire souhaite « adapter le droit de la concurrence aux spécificités des marchés agricoles ; assurer un contrôle efficace des pratiques commerciales, et renforcer l’Observatoire des prix et des marges pour plus grande transparence ».
Enfin trois propositions portent sur une meilleure maitrise de la gestion de l’eau (faciliter la construction de retenues d’eau, développer des cultures moins exigeantes en eau), sur le développement durable (20 % de la part de l’agriculture biologique d’ici 2020, réduction de 50 % des phytosanitaires d’ici 2018) et sur l’agriculture dans les pays en voie de développement (formation, réduction des pertes aux champs, meilleure gestion de l’eau).
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