Sous réserve de sa confirmation par le Parlement européen, l’accord financier intervenu aujourd’hui
à Bruxelles permet au processus de réforme de la Politique agricole commune de véritablement
s’engager.
Si le cadre général défini par la Commission européenne n’est plus sujet à discussion, il importe
d’améliorer significativement les dispositifs proposés. Il s’agit de valoriser au maximum pour les
années à venir les atouts stratégiques, économiques et sociaux que représente le potentiel agricole
de l’U.E., en général, et de la France, en particulier.
Les règles de la nouvelle Pac devront donc permettre à chaque agriculteur de conjuguer « produire
plus et produire mieux ».
Ceci implique:
- que les mesures de verdissement qui seront adoptées se veuillent fondamentalement
dynamiques plutôt que restrictives et qu’elles en appellent au pragmatisme du monde
agricole ; - que les règles soient véritablement de niveau européen. Les marges de manœuvre laissées
aux Etats-membres pour l’attribution des paiements directs ne sauraient générer de
distorsions de concurrence entre eux. Il sera nécessaire qu’elles fassent l’objet d’un
encadrement européen adéquat; - que le temps de l’adaptation des exploitations aux contraintes financières qui leur seront
imposées soit pris en compte ;
« Premier pays producteur agricole européen, la France peut davantage compter sur son
agriculture et son agro-alimentaire qu’aucun autre de ses grands voisins pour participer à la
relance économique et répondre à de nombreux autres défis. Elle se doit d’animer en ce sens les
ultimes étapes de l’adoption de la nouvelle Pac » ont déclaré Philippe Pinta, président d’Orama,
ainsi que Christophe Terrain et Gérard Tubery, vice-présidents, en réagissant à l’accord obtenu au Conseil européen.