Le ministère de l'Agriculture et l'Anses ont rendu public jeudi les premiers résultats d'une enquête réalisée cet été. Près de 14 000 apiculteurs, sur 46 500 contactés par e-mail, ont répondu. Les réponses envoyées par voie postale doivent encore être analysées.
À travers ces réponses, « le taux moyen de mortalité des colonies durant l'hiver 2017/18 (...) peut être estimé à 29,4 % », selon ces premiers résultats. Le taux de mortalité moyen grimpe à 35 % pour les exploitations comptant moins de dix colonies et descend à 28,4 % pour 50 exploitations et plus. Il varie en fonction des départements, sans que se dégage une tendance claire. Les ruches connaissent habituellement un taux de mortalité de 30 % sur l'ensemble de l'année, explique l'Unaf. « Là, ce taux intervient sur quatre mois de l'année », souligne l'organisation. « Nous pressons les pouvoirs publics de sortir notre agriculture de sa dépendance aux pesticides », demande son président, Gilles Lanio, cité dans le communiqué.
Le ministère de l'Agriculture a annoncé en juillet une aide de trois millions d'euros pour les apiculteurs touchés par la mortalité des abeilles, destinée aux renouvellement des essaims. « Nous pensons que les trois millions d'euros débloqués ne seront pas utilisés » car « les apiculteurs ont privilégié la reconstitution d'essaims », indique Henri Clément, secrétaire général de l'Unaf.