Chlordécone : des parties civiles annoncent faire appel du non-lieu

Avocat historique des victimes du chlordécone et maire écologiste de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Me Harry Durimel a indiqué son intention de faire appel. « Si la Cour d'appel ne nous donne pas raison, nous ferons un pourvoi en cassation. Nous sommes déterminés à aller jusqu'à la Cour de cassation et à la Cour européenne de justice pour que justice nous soit rendue », a-t-il assuré sur France info. « Un État de droit ne peut pas dire qu'il y a un non-lieu face à une injustice d'une telle gravité », a aussi indiqué l'avocat, « sidéré » car « c'est par la presse » que les associations guadeloupéennes et martiniquaises ont, d'après lui, appris le non-lieu.

Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, partie civile, a annoncé une réunion vendredi avec les instances politiques de l'île. « L'ensemble des avocats a l'intention de continuer les procédures, c'est-à-dire de contester cette décision. Ils vont faire appel, si l'appel ne va pas dans notre sens, de contester devant la Cour de cassation et d'aller s'il le faut devant les instances européennes » a indiqué à l'AFP Philippe Pierre-Charles, membre du collectif Lyannaj pou Depolyé Matinik.

« Nous allons faire » appel, « nous irons jusqu'au bout, nous n'allons pas capituler, et nous ferons en sorte que dans cette affaire, les Martiniquais et leur droit constitutionnel soient respectés », a abondé auprès de l'AFP Me Louis Boutrin, avocat de l'association Pour Une écologie Urbaine, partie civile depuis 2007 dans ce dossier. L'association Générations Futures compte aussi faire appel. « Il est insupportable pour les victimes de ne pouvoir défendre leurs droits lors d'un procès devenu indispensable », a indiqué Nadine Lauverjat, sa déléguée générale.

Deux juges d'instructions parisiennes ont reconnu lundi un « scandale sanitaire » mais ont mis un point final, sans poursuites, à l'enquête sur l'empoisonnement provoqué par le chlordécone, pesticide autorisé dans les bananeraies jusqu'en 1993, évoquant la difficulté de « rapporter la preuve pénale des faits dénoncés », « commis 10, 15 ou 30 ans avant le dépôt de plaintes », la première l'ayant été en 2006.

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