« Nous serons dans la rue très prochainement pour dire stop au matraquage des agriculteurs et pour que le gouvernement tienne ses promesses sur la loi Alimentation », a dit la présidente du premier syndicat agricole français, dans un contexte de tensions avec les distributeurs lors des négociations commerciales. « Nous ne voudrions pas que ce soient les agriculteurs qui fassent les frais du ralentissement ou du renoncement du président de la République », a-t-elle martelé.
Le gouvernement doit présenter mercredi les ordonnances attachées à la loi Alimentation, notamment celle sur le relèvement du seuil de revente à perte et la limitation des promotions. Mais en plein mouvement des « gilets jaunes », la baisse du pouvoir d'achat induite par ces mesures pourrait ne pas passer, un argument utilisé par les distributeurs. Cette baisse serait de « 50 centimes par mois et par habitant » selon les calculs de la FNSEA, a tempéré Christiane Lambert qui dénonce « la pression inouïe de certains distributeurs » et demande à Emmanuel Macron de «tenir sa promesse ».
Sur le mouvement des gilets jaunes, Christiane Lambert rappelle que « les organisateurs l'ont souhaité apolitique et asyndicale », dit comprendre « le sentiment de déclassement » et estime que le pouvoir a été « trop vertical et n'a pas su écouter les corps intermédiaires ». « Les citadins n'ont aucune connexion avec la réalité vécue par ceux qui sont dans les territoires périphériques et les territoires ruraux », ajoute t-elle. Une réunion doit se tenir mercredi matin dans les locaux de la FNSEA pour déterminer le jour de la mobilisation.
En direct sur @franceinfoplus avec @Jean_Leymarie, @ChLambert_FNSEA rappelle que les agris expriment depuis de longs mois un fort sentiment de déclassement. "Nous demandons au gouvernement de tenir les promesses des #EGAlim " pic.twitter.com/nf5mBTtvC8
— La FNSEA (@FNSEA) 3 décembre 2018